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Guide d'identification Sukkoï Su-27 "Flanker" |
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Plan 3 vues |
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Historique |
Au cours de la seconde guerre mondiale, les meilleurs chasseurs étaient construits par YAKOLEV et par le bureau d'étude de MIG (Mikojan et Gurevitch). Mais YAKOLEV fut supplanté par ce dernier dans la mise au point de la première génération de chasseurs à réaction. L'OKB SUKHOÏ prit alors la place de second fournisseur d'avions de l'armée de l'air soviétique. Il se fit alors remarquer avec la mise au point de l'intercepteur Su-15 (code OTAN : Flagon) et de l'avion d'appui tactique Su-7 / Su-17 Fitter. Plus récemment sont apparus le Su-24 Fencer et le Su-25 Frogfoot. Mais Sukhoï est surtout connu pour avoir mis au point (non sans mal) une des plus prolifique famille d'avion de combat moderne : Le Su-27 Flanker. |
Flanker... |
Le Sukhoï Su-27 Flanker, dont l'étude préliminaire (nom de code PFI : Prospective Frontal Fighter) a débuté en 1969 pour répondre au F-15 et succéder au Su-15, Mig-25 et Tu-128, est l'un des représentants de la nouvelle génération de chasseurs soviétiques de supériorité aérienne, au même titre que le MiG-29 Fulcrum et le MiG-31 Foxhound.
Quoique sensiblement plus gros que l'avion de Mikoyan, le Sukhoï Su-27 répond à la même philosophie de conception. La similitude de dessin entre les deux appareils est d'ailleurs si troublante que les spécialistes occidentaux soupçonnent fort les ingénieurs du Laboratoire Central d'Aérodynamique (le TsAGI installé à Moscou et est aujourd'hui dirigé par le professeur German I. Zagianov) d'en être à l'origine. Une autre rumeur prétend que Sukhoï aurait bénéficié de la "défection" de deux ingénieurs de chez MIG. Le projet est d'abord né dans les bureaux de Tupolev puis est passé chez Sukhoï. Il a commencé sous la direction de Yevgeni Alekseyevich Ivanov (à partir de 1977) puis sous celle de Mikhaïl Petrovitch Simonov (à partir de janvier 1983).
C'est le vendredi 20 mai 1977, sur le terrain de Komsomolsk près de la base secrète de Khabarovsk, que le prototype du Su-27 (baptisé alors T-10-1), propulsé par des réacteurs Liyulka AL-10 de 11,2 tonnes de poussée, vole pour la première fois aux mains de Vladimir S. Iliouchin (le fils du fondateur de l'OKB Iliouchin). Les satellites américains ont d'ailleurs tôt fait de le repérer sur la piste du fameux centre d'essai de Ramienskoye, près de Moscou, mais son existence n'est révélée au public occidental qu'en 1979 par le département américain de la défense. Il fut désigné par le nom de code "RAM-K ".
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Un développement long et laborieux |
Il semble que le chasseur de Sukhoï subisse de très nombreuses et profondes modifications tout au long de son développement. On en veut pour preuve un temps d'étude de l'ordre de huit ans (de 1969 à 1977), années au cours desquelles les premiers vols du F-14, puis du F-16 et du F-18, ne sont certainement pas sans avoir des incidences importantes sur le programme.
Avant le T-10 plusieurs projets furent présentés. Certains étaient plus qu'inspirés des modèles américains alors a l'étude. Il s'agissait d'un mélange de F-15 pour les ailes, de F-14 pour toute la partie arrière et de F-16 pour la partie avant. Heureusement, ce projet n'aboutit jamais et le su-27 deviendra un appareil 100 % russe.
Le premier prototype du T-10 (T-10-1 codé "10 bleu", actuellement visible au musée de Monino) a été construit dans les propres ateliers du bureau d'étude du Sukhoï et a été par la suite transporté sur le terrain de Komsomolsk près de la base secrète de Khabarovske. La désignation T-10 signifie qu'il s'agit du dixième appareil construit par Sukhoï avec une voilure en delta - la lettre T étant pour "Treugolnyi" ou triangulaire.
Le chef des pilotes d'essai de Sukhoï, Vladimir S. Iliouchin (le fils du fondateur de l'OKB Ilyouchin), lui à fait pendre l'air pour la première fois le vendredi 20 mai 1977 et à été enthousiasmé par l'avion malgré le fait que celui-ci était motorisé par deux AL-21F-3 (le moteur du su-17) de 109,84 kN de poussée au lieu de l'AL-31F pour les avions de série. Les satellites américains ont d'ailleurs tôt fait de le repérer sur la piste du fameux centre d'essai de Ramienskoye, près de Moscou, mais son existence n'est révélée au public occidental qu'en 1979 par le département américain de la défense. Il fut alors désigné par le nom de code " RAM-K ". Cette photo satellite fut la seule image de ce nouvel avion dont l'ouest disposa jusqu'au 21 juillet 1985, date à laquelle une chaîne de télévision russe diffusa un documentaire sur la vie Pavel Sukhoï - qui était décédé 10 ans auparavant. Dans ce documentaire, une séquence de 10 secondes montrait le premier vol du T-10. L'OTAN lui attribua par la suite la désignation de "Flanker-A".
Deux prototypes étaient en construction (T-10-7 chez Sukhoï et T-10-12 à Komsomolsk), quand il devient clair que l'avion devait être redessiné pour répondre au cahier des charges en termes de distance franchissable, de consommation et de manœuvrabilité. Mais aussi à cause de problèmes de contrôle de la machine (flutter, inversion d'ailerons dans certaines phases de vol, etc...). Les huit prototypes survivants continuèrent les essais de radar et d'armements.
L'avion fut entièrement redessiné et pris la désignation de T-10S (S pour série). Les prototypes T-10-7 et T-10-12 prirent alors la désignation de T-10S-1 et T-10S-2 (dix "nouveaux" prototypes auraient volé). Vladimir S. Ilyushin fit voler le prototype T-10S-1 le 20 avril 1981. Cet avion s'écrasa le 3 septembre 1981 à cause d'un problème lié au système de carburant. Le second prototype (T-10-12 ou T-10S-2) s'écrasa le 23 décembre 1981. Son pilote, Alexander Komarov, fut tué.
Entre le T-10 et le T-10S, on peut constater de très importantes modifications. A tel point que si l'on y regarde de près, il s'agit vraiment de deux avions totalement différents. Les représentants de Sukhoï ont été jusqu'à déclarer, non sans un certain humour, que seul la roue avant et le siège éjectable étaient communs aux deux machines.
Ce n'est donc que quatre ans après le prototype T-10-1 que l'avion représentatif (désigné T-10S) de la série effectue son premier et il va falloir attendre encore trois années avant que le premier avion de série soit pris en compte par l'armée de l'air soviétique …Le Flanker, si l'on en croit certaines sources, serait entré en service en 1985.
Lorsque, à l'automne 1986, les premiers Su-27 de série firent leur apparition sur les aérodromes soviétiques de la péninsule de Kola, afin d'assurer la couverture aérienne de la principale base de sous-marins à propulsion nucléaire lanceurs d'engins stratégiques (Mourmansk, où sont basés les sous-marins Typhon), les experts du Pentagone commencèrent à éprouver quelques craintes. Car cet imposant avion de combat à l'aérodynamique résolument moderne semblait particulièrement bien adapté à la mission de supériorité aérienne.
Et ses démonstrations en vol, lors de sa première apparition à l'ouest au cours du salon du Bourget 89, confirmèrent cette appréciation. Il suffit d'observer des figures aussi extraordinaires que le "cobra" ou la "cloche".
Lors de la figure dite du "cobra", l'avion atteint une incidence de 120°. Les facteurs de charges imposés par la manœuvre sont relativement modestes, mais les écarts de vitesse sont considérables : de 450 km/h à l'entrée à 120 km/h trois secondes plus tard. A l'origine, cette manœuvre était conçue pour déterminer les limites d'incidences à incorporer au logiciel des commandes de vols électriques. Elle à été répété en occident au cours des différents salons aéronautiques dans le but très clair de vanter les mérites du matériel soviétique dans un domaine où ils semblent dépasser les avions alliés (peu d'avions occidentaux peuvent réaliser le cobra, et encore si on modifie leurs logiciels et leurs surfaces de contrôle). Le cobra est relativement simple à exécuter puisqu'il suffit au pilote de ramener le manche à fond en arrière, de le maintenir brièvement dans cette position, puis dans le pousser en avant pour rétablir le vol horizontal.
Tout ceci ne peut bien sûr être réalisé que si pleine liberté d'action est laissée au pilote, c'est à dire si le limiteur d'incidence est déconnecté. Normalement, les commandes de vol électriques interdisent cette manœuvre. L'intérêt de cette manœuvre n'est peut être pas des plus évidents mais elle pourrait peut être permettre de déverrouiller de sa cible un radar Doppler incapable de suivre une cible immobile ou de "semer" un poursuivant incapable d'une telle variation de vitesse. Cependant ces figures, réalisées par un pilote d'essai, exigent des compétences que ne possèdent vraisemblablement pas les pilotes militaires.
Toujours est-il que les Su-27 les plus récents sont capables d'assurer des missions de supériorité aérienne avec une grande crédibilité. La première rencontre du Su-27 avec des avions occidentaux, eu lieu le 7 janvier 1987 au nord-est de la Norvège, lorsque deux F-16 norvégiens ont intercepté deux Flanker. Le 13 septembre suivant, un autre Flanker venait se frotter à un Lockheed P-3B Orion norvégien, si près qu'il entra en collision avec le quadrimoteurs. Heureusement, il y eut plus de peur que de mal mais de grosses incidences au niveau des relations diplomatiques entre les deux pays.
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Conclusion |
Après la fin de la guerre froide, la maison Sukhoï a tenté, par une inflation de projets d'avions de combat dérivés du Su-27, mais portant de nouvelles désignations, de grappiller un maximum des crédits devenus particulièrement rares. C'est ainsi qu'est née une version embarquée, désignée Su-27K pour les prototypes et Su-33 pour la désignation officielle et destinée à armer les porte-avions de 65 000 tonnes de la classe Tbilisi, les Su-27SK et Su-27SMK de 33 t. à la voilure modifiée pour emporter toute la panoplie russe d'engins air-air et air-sol sous 12 points d'emport, le Su-30K / MK biplaces en tandem multirôles à grande portée (développé à partir du Su-27P et PU), le su-35 équipé de "canard", le su-37 lui aussi équipé de plan "canard" mais avec des tuyères à poussée vectorielle, le su-34 / 32FN biplaces côte à côte d'attaque au sol et anti-navires. Plus récemment de nouvelles versions ont fait leur apparition telles que le Su-30KN, le Su-30KI, le Su-30MKI et MKK. |
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Spécifications |
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Su-27 |
Su-30 |
Su-33 |
Su-35 |
Su-32/34 |
Envergure (m) |
14,7 |
14,7 |
14,7 |
14,7 |
14,7 |
Longueur (m) |
21,9 |
21,9 |
21,1 |
22,18 |
23,34 |
Hauteur (m) |
5,9 |
6,3 |
5,72 |
6,43 |
6,36 |
Empattement (m) |
5,88 |
5,88 |
- |
- |
- |
Voie (m) |
4,33 |
4,33 |
- |
- |
- |
Surface Alaire (m²) |
62,04 |
62,04 |
67,8 |
62,04 |
62,04 |
Masses |
Masse à vide (kg) |
16 300 |
17 700 |
- |
18 400 |
- |
Masse maximale (kg) |
28 000 |
33 000 |
33 000 |
34 000 |
45 000 |
Carburant interne (kg) |
9 400 |
9 400 |
9 500 |
10 250 |
12 100 |
Emport maxi (kg) |
4 000 |
4 000 |
7 000 |
8 000 |
8 000 |
Performances |
Vitesse max. (km/h) |
2 500 |
2 125 |
2 300 |
2 500 |
1 900 |
V. atterrissage (km/h) |
240 |
- |
- |
- |
- |
V. ascensionnelle (m/s) |
305 |
- |
- |
- |
- |
Plafond (m) |
18 000 |
18 000 |
- |
- |
- |
Rayon d'action HA (km) |
3 900 |
3 000 |
3 000 |
3 200 |
4 000 |
Rayon d'action BA (km) |
1 400 |
1 300 |
1 000 |
1 450 |
- |
RA avec ravito (km) |
- |
5 200 |
- |
6 500 |
7 000 |
Dist. décollage (m) |
650 |
750 |
105 (jump) |
750 |
1 260 |
Dist. atterrissage (m) |
620 |
650 |
90 (hook) |
600 |
950 |
Angle d'attaque max |
33° |
- |
- |
- |
- |
Taux de roulis (°/s) |
270 |
- |
- |
- |
- |
Avionique |
Radar |
Il est composé du radar Doppler RLPK-27 à impulsion et du système de suivi de cible NIIP N-001 Mech (code OTAN "Slot Back") à capacité look-down / shoot-down qui, grâce à une antenne de près d'un mètre de diamètre (la plus grosse après celle du MiG-31), possède une portée de détection de 165 km et de 70 km en poursuite sur une cible ayant une SER de 3 m². Il peut suivre simultanément dix cibles et en engager deux. Ce radar dispose également d'un mode air-sol comprenant la cartographie, des fonctions d'agrandissement / gel de cartes, détection et poursuite de cibles mobiles au sol, mesure de distance air-sol. Le su-35 posséderait quant a lui un radar à balayage électronique capable de détecter jusqu'à vingt cibles et d'en engager simultanément huit avec une portée accrue. |
IRST |
Système infrarouge - donc passif et discret - de détection et poursuite en secteur frontal, dont la portée avoisinerait les 50 km. Il a été conçu par Geophysica NPO et est couplé à un télémètre laser de 8 km de portée. Quand le détecteur infrarouge est activé, le radar se met automatiquement en mode " veille " et suit l'objectif mais sans émettre. Si le détecteur perd le contact avec la cible - ce qui peut arriver si la cible traverse des nuages - le radar est automatiquement activé. Le bloc optique consiste en un système périscopique de miroirs. L'ogive de détection se déplace en élévation (-15° vers le bas et +60° vers le haut) et en azimut (60° vers le bas et 120° vers le haut). Le taux de mise à jour est de 4 s. en mode balayage et de 0.05 s. en mode poursuite. |
Armement |
Canon |
monotube Gryazev / Shipunov 9A-4071K Gsh-30-1 de 30 mm (le même que le Mig-29) et de 150 obus noyé dans l'emplanture de l'aile droite, à la naissance de l'apex. |
Missiles |
AA-11/R-73 Archer (portée de 30 km). AA-10/R-27R Alamo A (50 km). AA-10/R-27ER Alamo C (75 km). AA-10/R-27EM Alamo E (110 km). AA-12/R-77 Ader A (>100 km). |
Armes air/sol |
Bombes de 100, 250 et 500 kg. Roquettes, le tout sur 10 points d'emport pour les premières versions (-27) puis 12 sur les nouvelles (-30/35/37/34). |
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Motorisations |
Version |
Spécificités |
Su-27 |
2 moteurs Liyulka AL-31F de 7 500 kgp à sec et 12 400 kgp avec réchauffe. |
Su-35 |
2 moteurs Liyulka AL-35F de 7 500 kgp à sec et 14 400 kgp avec réchauffe. |
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Versions |
Version |
Spécificités |
T-10 'Flanker A' |
Le T-10-1 fut le premier prototype du Flanker. Particulièrement peu réussi au niveau de l'aérodynamique, il fit son premier vol le 20 Mai 1977. Son développement commença en 1969 d'abord sous la direction de Pavel Sukhoï puis, à partir de 1974, de celle de Mikhail Simonov. 9 prototypes furent construit. Les 4 premiers (du T-10-1 au T-10-4) le furent dans les ateliers de Sukhoï tandis que les 4 suivant (du T-10-5/6/9/10 et 11) l'ont été dans l'usine de Komsomolsk entre 1980 et 1982 avec la cellule d'essai statique T-10-8. A part les T-10-3 et –4 motorisés par des AL-31F représentatif des réacteurs de série, les autres été propulsés par des AL-21F-3s nettement moins performants. Chaque prototype diffère sensiblement du précédent par de petits détails. Le T-10-11 avait par exemple les dérives inclinées vers l'extérieur. Le T-10-3 fut équipé d'une crosse d'appontage et simula des appontages sur piste de même que des essais de décollage sur rampe à partir du 24 juillet 1982. Cela démontre l'intérêt que porta très tôt Sukhoï dans le développement d'une version navalisée. Le premier prototype du T-10 se trouve désormais au musée de Monino.
Identification
Le T-10 est identifiable par ses extrémités de voilure arrondies, son train avant s'escamotant vers l'arrière et placé très en avant du fuselage, ses dérives implantées sur les fuseaux réacteurs, de "capot" entourant les tuyères d'éjection des réacteurs (excepté sur le T-10-3), de sommet de dérives non brisés (qui fut plus tard repris sur les Su-35/37/30MKK), la présence de perche sur le bord d'attaque des dérives et une verrière avec un seul montant et se glissant vers l'arrière lors de l'ouverture. Mais aussi par l'absence d'IRST (uniquement pour les protos T-10-1 à 3), de "queue" à l'arrière du fuselage, de quilles stabilisatrices et de rails lance-missiles en bout d'aile. A noter que les trappes du train principal servaient d'aérofreins.
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Su-27 'Flanker B" (T-10S) |
Le T-10S est le résultat de la re-conception du T-10 original. La "re-construction" du T-10 fut telle qu'il s'agit finalement de deux avions totalement différents. Le premier prototype du T-10S (T-10-7 ou T-10S-1) fit son premier vol le 20 avril 1981 suivit du second (T-10-12 ou T-10S-2). La production commença en 1982 à l'usine KnAAPO de Komsomolsk sur le fleuve Amur. Le premier Flanker de série effectua son "roll-out" en novembre. L'OTAN lui attribua alors la désignation de "Flanker-B" (à partir de T-10-22) et sa mise en service eu lieu au cours de l'année 1985. Flanker signifie "ailier" mais les pilotes russes lui préfèrent "Zhuravlik" (Grue cendrée).
Identification
Les principales modifications introduites sont les suivantes : de simple flux sur le T-10, les réacteurs sont passés double flux sur l'avion de série ce qui se traduit par une modification profonde des formes du fuselage. Les empennages ont été redessinés et leur implantation modifiée afin d'améliorer la stabilité latérale. Le train avant ne s'escamote plus vers l'arrière mais vers l'avant et se trouve désormais plus en arrière. Les deux aérofreins ventraux (qui servaient de trappe au train principal) se sont mués en un unique aérofrein dorsal style F-15 de 2,6 m². Des quilles stabilisatrices ont fait leur apparition sous l'arrière du fuselage. La forme générale de la voilure a été totalement revue. Le bord d'attaque et les saumons de voilure ont été modifiés avec l'installation de lance-missiles en bout d'aile. Ailerons et volets ont été remplacés par des flaperons. La surface alaire passe de 59,4 m² à 62 m². L'ajout d'une "queue" entre et en arrière des réacteurs qui contient un parachute-frein et 13 APP-50 (contenant chacun 3 cartouches de 50-mm de chaff ou flares). Il faut toutefois différencier les premiers su-27 de série du reste de la production. Les premiers ont conservé les perches sur le bord d'attaque des dérives et des saumons non "brisés" ainsi qu'une forme différente du cône de queue. Par la suite, les saumons de dérive sont "brisés" et les perches ont disparues. De même deux protubérances longent le cône de queue. Antennes sur le coté des entrées d'air. La verrière s'ouvre désormais vers le haut et a un montant supplémentaire.
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P-47 (T-10-15) |
Le P-42 a été obtenu en transformant le troisième T-10S fabriqué (T-10S-5 ex T-10-15) et vola pour la première fois le 2 juin 1982. Son poids au décollage fut ramené à 14100 Kg et la poussée de ses moteurs passa à 98 kN à sec et 133,25 kN avec P.C., ce qui faisait du P-42 un avion possédant un rapport poids / poussée incroyable de 1/1,8. Les réacteurs furent désignés TR-32U. Au décollage, l'avion était retenu par un câble à un gros camion grâce à un système de crochet commandé électroniquement car ses propres freins n'étaient pas assez puissants pour le retenir. Lorsque la tension était trop forte, le crochet libérait l'avion. Entre 1986 et 1988, le P-42 s'appropria 27 records du monde dans la sous-classe C (avion avec un poids au décollage compris entre 12 et 16 tonnes), la classe C (avion avec un poids au décollage compris entre 16 et 20 tonnes) et la classe N (avion STOL décollant en moins de 500 mètres avec ou sans une charge de 1 tonne) de la FAI, raflant au passage 5 records détenus par le F-15 "Streak-eagle". Le P-42 est actuellement stocké sur la base de Joukovsky. (On a d'ailleurs pu l'apercevoir lorsque que Nicolas Hulot a effectué un vol sur Su-27 dans l'émission Ushuaïa il y a de cela quelques années). Plus récemment, le P-42 a été préparé pour battre à nouveau des records mais les restrictions budgétaires ont coupé court à ces essais.
Identification
Cet appareil était dépourvu de tous équipements superflus afin de l'alléger au maximum : armements, radar, optronique, rails lance-missiles de bout d'aile, quilles ventrales, feux de navigation, système de communication, peinture ... Les vérins des flaperons furent enlevés, la "queue" arrière fut coupée et les saumons de dérives ôtés. De même les entrées d'air auxiliaire furent bouchées et le radôme fut remplacé par un simple "cache" en aluminium. Cet appareil unique ne peut être confondu avec aucune autre version du Su-27.
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T-10-20R |
Un autre avion de pré-production, le T-10-20R (ex T-10S-10), a été modifié vers la fin des années 80 pour s'attaquer au record de vitesse sur circuit fermé de 500 km mais il ne fut jamais utilisé. Il reçut à peu près les mêmes modifications que le P-42 et disposait de réservoirs de carburant supplémentaires. Il était optimisé pour le vol supersonique pendant de longue durée et son poids au décollage était de 26 600 kg. incluant pas moins de 12 900 kg. de carburant, soit 3 500 kg. de plus que les versions de série du Su-27. Actuellement, le T-10-20R est exposé au Central Armed Forces Museum à Khodynka.
Identification
Radôme plus pointu contenant un réservoir et cône de queue plus long contenant lui aussi un réservoir. Absence de saumon de dérive et de rail lance-missiles en bout d'aile. Les saumons d'aile sont d'ailleurs arrondis. La verrière est identique au prototype du T-10.
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T-10-20KTM |
Peu de renseignements existent sur cette version. Cet avion fut apparemment obtenu à partir d'un des premiers T10S (no 05-05) et en lui "greffant" des ailes et des empennages horizontaux repliables afin de réduire l'encombrement dans les hangars des futurs porte-avions que la marine russe souhaitait. L'envergure passait ainsi de 14,7 m à 7,4 m. Peu de photos existent et ne montrent cet avion que dans les ateliers de Sukhoï. Attention cependant, il existe une maquette en bois lui ressemblant très fortement. Aucune source ne mentionne que cet avion a volé.
Identification
Ailes et empennages horizontaux repliables. Saumons de dérive non brisés et perches sur le bord d'attaque des dérives. Verrière identique au T-10-1.
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T-10-24 |
Toujours dans le cadre du développement d'une version navalisée, le T-10-24 (No 07-01) fut modifié avec des plans canards en avant de l'aile. Les essais commencèrent à l'été 1986. Cet avion serait le premier à avoir reçu des canards qui seront à la base de toutes les versions avancées du Flanker. Cependant cet avion fut perdu le 20 janvier 1987 après seulement 7 vols.
Identification
Saumons de dérives brisés mais avec des perches sur le bord d'attaque. Plans canards. Flaperons plus grands. Cône de queue non raccourci.
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T-10-25 |
Un des premiers avions de production (No 06-03) fut transformé par Sukhoï dans le cadre du développement d'une version navalisée. Il fut redésigné T-10-25. Les essais débutèrent à l'été 1984 sur une rampe au complexe "Nitka" au bord de la mer noire. Le premier décollage avec l'aide de la rampe eu lieu le 25 septembre 1984. En tout, le T-10-25 effectua 160 "touch and go" (dont 44 en mode automatique), 9 appontages simulés sur piste avec brise du brin d'arrêt et 16 décollages avec la rampe. Cet avion fut détruit le 11 novembre 1984. La suite des essais eus lieu avec le T-10-24.
Identification
Train d'atterrissage renforcé, crosse d'appontage et flaperons agrandis. Saumons de dérive non brisés et perches sur le bord d'attaque des dérives caractéristique des premiers Su-27.
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Su-27(RV) "Russian Knights" |
Cette désignation (RV) ne semble pas officielle pour désigner les avions qui composent la patrouille acrobatique des "Russian Knights" néanmoins elle apparaît quelques fois. C'est le 15 janvier 1989 que le ministre de la défense de l'URSS transforma le GV.IAP 234 en un régiment mixte de démonstration. Cette formation est composée de 6 avions : 5 monoplaces Su-27 et d'un biplace Su-27UB. Elle était basée sur la base de Kubinka, près de Mosou. La patrouille des "chevaliers russes" a été dissoute suite au crash de trois de ces avions sur le chemin du retour du salon LIMA'95 en Malaisie. Il semblerait que le mauvais temps soit le responsable de cette catastrophe. En effet les trois avions et les 4 membres d'équipage (le colonel Boris Grigoriev, les majors Aleksander Syrovoi, Nikolai Kordukov et Nikolai Gretchanov) ont percuté la montage à cause du brouillard.
Identification
A priori, rien ne distingue d'un point de vue structural ces avions des autres. Seule la décoration est bien évidemment différente.
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Su-27SK (T-10SK) |
Les études concernant la possibilité d'une vente du Su-27 à l'exportation ont commencé bien avant l'éclatement de l'URSS. La chine fut le premier client et Sukhoï mit alors au point le Su-27SK (K = Kommercial). Cette version se distingue par des capacités d'attaques au sol, tant au niveau de l'avionique que de l'armement pouvant être emporté. 2 points d'emports supplémentaires furent ajoutés aux 10 existants permettant l'emport de bombes de 250 kg ou 500 kg, des roquettes de 80, 122 ou 250 mm, des "cluster bombs" KMGU-2 ou des canons en pod externes SPPU-22 de 30 mm. Afin de permettre l'emport des ces charges, la structure et le train d'atterrissage furent renforcés. La masse maximum au décollage passa ainsi à 33 tonnes avec une charge max. de 6 200 kg.
Les Su-27 produits sous licence en chine porte la désignation de J-11. Le premier J-11 vola en décembre 1998. Certaines sources font mention de modifications demandées sur les Su-27SK chinois pour notamment emporter des réservoirs de carburant supplémentaires. Il semblerait également que les J-11 puissent tirer le missile israélien Python4. Il va sans dire que les Chinois appliqueront très certainement dans un futur proche tout un tas de modifications au Su-27 comme ils ont pu le faire avec des avions comme le Mig-21 ou le Mig-19. Et ils disposent là d'une excellente base, on en veut pour preuve les très nombreuses versions du Flanker …
Nota : Les Su-27SK produits en chine porte la désignation J-11.
Identification
Les Su-27SK sont en tout point semblable (extérieurement) au Su-27 à l'exception des deux points d'emports supplémentaires.
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Su-27SM |
Certaines sources mentionnent cette version comme étant une proposition de modernisation à mi-vie du Su-27SK avec l'emport du missile R-77, des réacteurs AL-31FM ou AL-35F, une avionique mise à jour et une capacité en carburant accrue. Pour ma part, je pense que cette version et ces améliorations furent incorporées dans le Su-27SMK. |
Su-27SMK |
Le Su-27SMK est une version évoluée du Su-27SK destiné à faire du "Flanker" un avion réellement multi-rôles. Il semblerait que la modification du Su-27SK en SMK eu lieu en deux temps. La première concerne l'installation de pylônes supplémentaires, d'un système de ravitaillement en vol (bien que je n'ai jamais vu de photos de Su-27SMK avec une perche) et la possibilité d'emport de réservoirs de carburant externe. La capacité en carburant interne est également augmentée et passe de 9400 kg à 9965 kg. La seconde phase concerne l'installation d'équipements permettant de tirer des armes de précisions (bombes KB-500 ou missiles Kh-29 / Kh-31 a guidage laser) pour un total de 8 tonnes. Bien entendu l'avionique fut modernisée par l'ajout de GPS, d'un système de navigation et de communications amélioré. Certaines sources mentionnent la possibilité de monter des canards, mais j'en doute fortement. Les réacteurs sont désormais des AL-31F de 12,8 tonnes de poussée.
En fait la désignation de Su-27SMK ne concerne selon moi qu'un seul prototype, en l'occurrence celui en photo ci-dessous.
Identification
Identique au Su-27SK.
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Su-27 LMK-2405 |
Monoplace équipé d'une tuyère à poussée vectorielle circulaire sur le réacteur droit. Premier vol le 29 mars 1989. |
Su-27P |
Le Su-27P est à priori la désignation d'un seul appareil. En l'occurrence le No 31-11 (Codé 595 sur la dérive). Il est utilisé par le "Gromov LII Flight Research Institute" basé à Joukhovski près de Moscou qui l'utilise pour tester l'ergonomie des cockpits (ajout d'un "glass cockpit"), les vols de longue durée, l'avionique (surtout pour la technologie de guidage par satellite), la super-manoeuvrabilité et la médecine aéronautique. Il est souvent piloté par Anatoly Kvochur lors des meetings internationnaux sous le nom de "Tests Pilots aerobatic Team" avec le Su-27PD et le Su-27PU. Cet avion ne possède pas de radar.
Identification
Le Su-27P est aisément identifiable par sa livrée blanc, bleu et rouge. Mais aussi par l'absence d'IRST devant le pare-brise et des antennes sur le coté des entrées d'air. Le Su-27P dispose d'un générateur de fumée dans l'échappement pour les meetings.
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Su-27PD |
Là aussi, il s'agit à priori d'un seul appareil : le No 37-20. Le Su27PD est identique au Su-27P à l'exception près de la présence d'une perche de ravitaillement en vol sur le coté gauche et en avant du cockpit. Il est codé 598 sur la dérive. Il se peut que cet avion est participé au programme de développement du Su-30KI et au développement du système de navigation par satellite SRNK en survolant par deux fois le pôle nord en Juillet et septembre 1999.
Identification
Livrée blanc, bleu et rouge. Absence d'IRST devant le pare-brise et des antennes sur le coté des entrées d'air. Perche de ravitaillement en vol en avant du cockpit sur le coté gauche.
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Su-30KI |
Le Su-30KI est en fait la suite du développement du Su-27SMK. Il combine les capacités d'emport du SMK avec la capacité de ravitaillement en vol et l'avionique du Su-27PD. Le Su-30KI effectua son premier vol le 28 juin 1998 depuis l'usine KnAAPO de Komsomolsk. Puis il rejoingnit le "Chkalov Flight Test Centre" à Akhtubinsk où il participa au programme d'essai du missille R-77 (AA-12). Le su-30KI a été proposé à l'indonésie mais la crise asiatique mis fin a cet espoir de vente.
Identification
Identique au Su-27SMK mais avec une perche de ravitaillement en vol sur le coté gauche et en avant du cockpit. IRST décalé sur la droite. Le prototype du Su-30KI est aussi aisément identifiable par sa décoration spéciale grise, noire et blanche.
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Su-27K/Su-33 "Flanker D" (T-10K) |
Le Su-27K (K pour Korabelny : Navalisé) a été développé pour équiper les nouveaux porte-avions dont la marine russe voulait s'équiper. Il est extrapolé de l'intercepteur su-27 basé à terre et a été d'abord désigné Su-27K "Flanker-B version 2" puis Su-33 "Flanker-D". Il fut précédé par le T-10-24 et –25. Le premier prototype du su-27K a effectué son premier vol le 17 août 1987 et le deuxième vola en 1988. Ce premier proto s'écrasa le 28 septembre 1988.
Le long cône de queue qui équipe les versions du su-27 basés à terre a été raccourci pour éviter tout frottement sur le pont d'envol lors des décollages et des appontages. Le su-27K peut être doté d'un réservoir de carburant supplémentaire largable (1 500 litres). Sa vitesse d'approche en phase d'appontage est de 240 km/h. La version de série de cette machine est propulsée par 2 réacteurs AL-31F fournissant une poussée de 12 à 15 % supérieure à ceux qui équipent les su-27 terrestres. Au total 2 prototypes et 7 de pré-production du su-27K ont été réalisés : toutes ces machines sont équipées de volets de bord de fuite à triple section.
L'armement du su-27K comprend, outre l'armement traditionnel du su-27, les missiles anti-navires à longue portée Kh-41 "Moskito" et H-31. A noter que les états-unis utilisent actuellement plusieurs H-31 comme cibles volantes pour des essais de missiles anti-missiles. Ils sont importés par Boeing et une firme d'armements russes. Ce missile est capable de Mach 2.5 au ras des flots et simule donc parfaitement la menace présente et futur des armes anti-navires.
53 Su-33 sont actuellement en service dans la marine russe et la première unité a été déclaré opérationnelle le 19 février 2000 sur le seul russe porte-avions "Admiral Kouznetsov".
Identification
Le Su-33 est peut-être une des versions le plus facilement identifiable. Ailes et empennages horizontaux repliables. Plans canards en avant des ailes. Perche de ravitaillement en vol en avant du cockpit et sur le coté gauche du fuselage. ISRT décalé sur la droite. Saumon de dérives brisés. Cône de queue raccourci et présence d'une perche d'appontage. Atterrisseurs renforcés avec roulette de nez à diabolo. Volets hypersustentateurs à triple fentes courant sur tout le bord de fuite de la voilure. Absence d'antennes sur le coté des entrées d'air.
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Su-27M / Su-35 (T-10M) |
Visible pour la première fois au public pendant le salon de Farnborough en septembre 1992 puis à Dubaï en novembre 1993, le Sukhoï Su-35 (ou Su-27M) a officiellement été présenté par son constructeur comme étant une version modernisée du Su-27 intégrant les améliorations techniques éprouvées sur la version embarquée Su-27K - c'est-à-dire des plans "canard" et une structure renforcée. En réalité le Su-35 est un avion totalement nouveau. Le premier des 10 prototypes du Su-35 (codé 701 à 710 sur le fuselage) a effectué son premier vol le 28 juin 1988 aux mains d'Oleg Tsoi. Chaque prototype a une livrée caractéristique.
L'implantation de plans "canard" à l'avant du fuselage, un des éléments les plus remarqués, n'est pas la seule modification apportée à la cellule de cet avion. Tout en conservant une formule aérodynamique éprouvée et viable, un énorme travail de reconstruction a été entrepris par les ingénieurs de Sukhoï. Les autres principales modifications interviennent au niveau de la structure interne du fuselage, de la voilure, des dérives et de l'atterrisseur.
Concernant la voilure, qui conserve la forme en plan du Su-27, sa nouvelle structure fait largement appel aux matériaux composites et aux alliages d'aluminium-lithium. Afin de réduire la masse totale de l'appareil tout en augmentant le volume de carburant. Un important apex de raccord voilure-fuselage est rapporté pour assurer la continuité avec les nouveaux plans " canard ".
Dessiné autour du concept aérodynamique d'instabilité totale à trois plans porteurs, le Su-35 - qui n'est pas un vrai "canard" - devient encore plus instable au fur et à mesure de sa consommation de pétrole. Pour gérer ce haut niveau d'instabilité, les ingénieurs de Sukhoï ont adopté un nouveau concept de commandes de vol électriques, à calculateurs numériques de type quadruplex, qui rend le su-35 trois à cinq fois plus instable que le su-27. L'implantation de " canard ", encore baptisé FHE (Front Horizontal empennage), permettent de générer deux puissants vortex qui soufflent la couche limite présente au centre du fuselage. Ce soufflage réduit le risque de décollement brutal de cette couche limite et le décrochage aérodynamique de l'appareil en manœuvre de combat, ainsi que le phénomène d'oscillations (buffeting) qui apparaît dans certaines configurations de vol aux grands angles d'incidence. Le pilotage du FHE, qui est associé au calculateur principal des commandes de vol, agit automatiquement en fonction de l'angle d'attaque, c'est à dire entre -50° et +10°. Aux grands angles, le FHE joue le rôle de fente, dans laquelle est canalisé le flux d'air généré par le plan avant vers l'extrados de la voilure. Cette technique améliore le rendement aérodynamique et réduit le facteur de charge de la voilure et des empennages, en répartissant les zones de pressions sur l'ensemble de l'appareil. Cela réduit également les contraintes en flexion du fuselage.
Le Su-35 est doté d'un nouveau système de navigation et d'attaque articulé autour du radar multimode N-011 et d'une nouvelle conduite de tir infrarouge. La pointe arrière renfermerait un radar arrière N-012 sur 360°. Les rails lance-missiles de bout de voilure peuvent être remplacés par des nacelles de contre-mesure électronique.
Ce système est complété par un cockpit entièrement repensé et architecturé autour de trois écrans multifonctions, en couleurs, et d'un quatrième, monochrome, regroupant les informations nécessaires à la navigation.
Identification
Plans canard en avant de la voilure. Perche de ravitaillement en vol sur le coté gauche du fuselage et en avant du cockpit. IRST décalé sur la droite. Dérives plus hautes (intégrant un réservoir de carburant) et saumon non "brisé" (sauf sur les protos 701, 706 et 707). Avant du fuselage "plongeant" et à la section plus ronde. Absence d'antennes sur le coté des entrées d'air et de tube de pitot sur le radôme. Cône de queue de section plus importante.
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Su-37 (T-10M-11) |
La version à poussée vectorielle du Su-35 (T-10-24), appelée à l'origine 711, est aujourd'hui connue sous la désignation Su-37. En fait il s'agit du T-10 M-11, le onzième prototype du su-35 portant le numéro 711. Si les ingénieurs russes débutèrent les études en même temps que les Américains, les premières applications furent plus rapidement mises au point.
L'avion a effectué son premier vol le 2 avril 1996, suivi le 31 juillet par une apparition publique au centre d'essais en vol de Joukovsky. Il fut également présenté au salon de Touchino, près de Moscou, le 18 août, puis dans tous les plus grands salons aéronautiques dans le monde. Les premiers vols avec les tuyères activées n'eurent lieu qu'au sixième vol.
Selon Yuri Dznéladzé, conseiller du constructeur, le programme de recherche sur la poussée vectorielle a débuté entre Sukhoï et le motoriste Lyulka à la fin des années 80. Contrairement au concept américain de tuyères axisymétrique, comme le PYBBN de Pratt & Whitney, le système russe n'est mobile que sur l'axe de tangage car le culot situé entre les réacteurs gène le débattement latéral.
Le Su-37 est propulsé par deux réacteurs AL-37FU (Forsazh Upravlaemoyesoplo ou tuyère articulée à pleine poussée) équipés de tuyères circulaires, dont le débattement est limité entre -15° et +15° sur l'axe de tangage (débattement de 30 degrés par seconde). Le tout est commandé par 8 vérins hydrauliques avec un système pneumatique de secours qui remet les tuyères en position horizontale en cas de problème. Le nouveau AL-37FU développe une poussée de 137 kN contre 122 kN pour le AL-31F qui équipe les Su-27. Cette augmentation a été possible grâce à une nouvelle soufflante, dont le diamètre a été agrandi de 2 cm (soit 93 cm de diamètre) et une température supérieure devant turbine.
En dépit de sa tuyère mobile, la masse du moteur reste dans la fourchette des 1 580 / 1 600 kg, à comparer aux 1 530 kg de l'AL-31F. En raison de leur taille presque identique, ils peuvent être indifféremment installés dans toutes les versions du su-27. A noter que les AL-31F peuvent recevoir les tuyères mobiles sans autres modifications. Cette version est appelée AL-31FP.
Le Su-37 bénéficie aussi d'un complément d'équipements ultramodernes : un radar à balayage électronique N011M de NIIP, un cockpit avec quatre écrans à cristaux liquides et un mini-manche latéral. Un seul prototype connu à ce jour.
Identification
Identique au Su-35 mais avec des tuyères vectorielles.
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Su-27UB "Flanker-C" (T-10U) |
Version biplace en tandem d'entraînement et de transformation des équipages. Cette dernière version, contrairement à beaucoup de biplaces d'entraînement avancé, est dotée d'un radar et est complètement apte au combat. Le premier des 4 prototypes a effectué son premier vol le 7 mars 1985 aux mains de Nikolaï Sadovnikov. Le poids au décollage est augmenté de 740 kg, la vitesse est réduite de 70 km/h à basse altitude (rayon d'action abaissé de 100 km) et de 160 km/h à haute altitude (rayon d'action abaissé de 680 km). A noter que l'instructeur dispose d'un champ de vision exceptionnel du fait de sa position surélevée. Cette version est produite à l'usine d'Irkoutsk.
Identification
La principale caractéristique de cette version concerne le cockpit bi-place avec le deuxième membre d'équipage très haut placé en arrière. Les gouvernes de direction sont plus petites. A l'instar des premiers su-27 monoplaces les premiers biplace ont conservés les perches sur le bord d'attaque des dérives et des saumons de dérives non "brisés" ainsi qu'une forme différente du cône de queue. Par la suite ces éléments ont disparuent.
Nota : La photo ci-dessus montre le Su-27UB codé 321 qui fut présenté au salon du Bourget en 1993 sous la dénomination de Su-30. Mais il s'agissait là d'un subterfuge de la part de Sukhoï. Il avait un pod ECM sur l'aile droite et une panoplie air-sol. A noter que c'est dans cet avion que Nicolas Hulot "vida son estomac" lors de l'émission Ushuaïa.
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T-10U-2 |
Le T-10U-2 est le second prototype du Su-27UB. Ce prototype est très intéressant car il servit tout d'abord à valider le ravitaillement en vol entre deux su-27 à l'aide d'une nacelle type "budy-budy" placé entre les fuseaux réacteurs. Pour compenser la perte du T-10-25, le T-10U-2 fut équipé d'une crosse d'appontage et participa au développement du Su-27K en validant notamment les appontages (simulés) de nuit. Cet appareil fut perdu quelques années plus tard.
Identification
Identique au Su-27UB. Perche de ravitaillement en vol sur le coté gauche du fuselage et en avant du cockpit. Saumons de dérives "brisés". Forme du cône de queue identique au T-10U-1. Crosse d'appontage.
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T-10-16 LL-PS |
Dans le cadre du développement de moteurs a poussée vectorielle, le T-10-16 (codé "8") fut modifié en 1989 en banc d'essais volant avec un réacteur gauche AL-31F muni d'une tuyère bidimensionnelle. Le premier vol intervint le 21 mars 1989. La tuyère était contrôlée manuellement. LL-PS signifie "Letayushchaya Laboratrya-Ploskoye Soplo ou laboratoire volant à tuyère plate.
Identification
Identique au Su-27UB mais une tuyère bidimensionnelle sur le réacteur gauche. Impossible de le confondre avec un autre.
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Su-27PU (T-10PU) |
Version biplace du Su-27PD. Seulement deux avions codé 596 et 597.
Identification
Identique au Su-27UB avec une perche de ravitaillement sur le coté gauche du fuselage et en avant du cockpit. Absence d'IRST et d'antennes sur les cotés des entrées d'air.
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Su-27UBK (T-10UBK) |
Version biplace du Su-27SK destiné à l'exportation.
Identification
Identique extérieurement au Su-27UB.
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Su-30K / MK |
Le Su-30 est un chasseur-bombardier à longue portée et à capacité multi-rôles équivalent au F-15E "Strike Eagle". Il peut faire de l'attaque au sol mais également gérer le combat aérien en dirigeant 4 autres appareils grâce à un système de transfert de données. Il reprend les développements du Su-27PU, à savoir la capacité de ravitaillement en vol et l'avionique mais avec des capacités d'emports en armements se rapprochant du Su-27SMK. On peut considérer comme étant le premier prototype du Su-30 le T-10U-5 codé "05". En faut le 5ème proto du Su-27UB. Le démonstrateur actuel du Su-30MK est l'avion codé "603" et qui fut présenté au public la première fois en 1994. Le Su-30K, version d'exportation, est notamment en service en Inde et dans les forces aériennes russes.
Identification
Identique au Su-27UB avec une perche de ravitaillement sur le coté gauche du fuselage et en avant du cockpit. Absence d'antennes sur les cotés des entrées d'air.
Nota : la photo ci-dessus montre un avion qui fut présenté comme étant un Su-30K. Cependant il semblerait qu'il puisse s'agir en fait du Su-30KN. Voir ci-dessous.
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Su-30MKK ("Kitaya" = China) |
Le Su-30MKK est la version chinoise du Su-30MK. La chine aurait commandé un total de 114 appareils livrables en 3 fois. Le premier contrat portant sur l'achat de 38 avions fut signé en 1999. Ces avions sont aujourd'hui opérationnels et peuvent emporter les missiles Kh-59ME (AS-18 "Kazoo"), Kh-29T (guidage TV), les bombes KAB-500 et le missile anti-radar Kh-31P (AS-17 'Krypton').
Un second contrat a été signé en 2001 pour 38 autres avions. Ceux-ci devront être livrés en 2002/2003. Le dernier lot devrait être équipé d'une nouvelle version de radar et aurait une capacité de lutte anti-navire, incluant notamment le missile KH-31A. 400 missiles R-77 auraient aussi été commandés.
Sa masse maximum au décollage est désormais de 38 tonnes. A l'instar du Su-35, un réservoir de 360 litres est présent dans les dérives.
Identification
Identique au Su-30K/MK mais avec des saumons de dérives non "brisés".
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Su-30MKI |
Le Su-30 MKI est un Su-30MK équipé de plans canards et de tuyères à poussée vectorielle développée pour l'Inde. Il possède toutes les capacités air-air et air-sol du Su-30MK mais possède une manœuvrabilité accrue. Le premier prototype a été obtenu par la conversion de l'appareil de développement de la version MK, le T-10PU-6 codé "56". Son premier vol à eu lieu le 1 juillet 1997. Il fut par la suite repeint dans une très belle livrée et codé "01".
Tout comme le Su-37, le Su-30MKI dispose de tuyères dont le débattement est limité entre -15° et +15° de haut en bas (débattement de 30 degrés par seconde). Cependant certaines photos montrent un débattement latéral et légèrement vers le bas. Notamment sur un des derniers prototypes codé "05". Je ne sais pas s'il s'agit là d'un simple développement ou d'une tuyère de série, mais il semblerait que les ingénieurs russes aient trouvé une parade à la principale critique qui avait été faite sur l'installation de tuyères vectorielles sur le flanker : à savoir la limitation du débattement des tuyères dans le plan horizontale à cause du cône de queue.
Les débuts du Su-30 MKI sur la scène internationale ont été affectés par le crash du prototype n°01 lors du Salon du Bourget 99. Le 12 juin 99, vers 15h30, alors qu'il achevait une présentation en vol particulièrement époustouflante, le prototype 01, piloté par Vyachesla Averyanov et Vladimir Shendrikh s'écrasait à l'issue d'une figure de voltige. Les deux pilotes réussirent à s'éjecter. Le rapport d'enquête rendu public le 19 juin concluait à une faute de pilotage.
Identification
Fuselage biplace. Plans canards en avant de l'aile. Perche de ravitaillement en vol sur le coté gauche du fuselage et en avant du cockpit. Absence d'antennes sur les cotés des entrées d'air. IRST décalé sur la droite. Tuyères à poussée vectorielle. Atterrisseurs renforcés avec roulette de nez à diabolo (sauf pour le deuxième prototype codé "06"). Saumons de dérives "brisés". 12 points d'emports.
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Su-30KN |
Le Su-30KN est un Su-30K avec des capacités de lutte anti-navires incluant notamment le missile Kh-31 et Yakhont. Il fut présenté pour la première fois au "Gelendzhik Hydroaviation show 2000", le salon de l'aviation maritime russe, sur les bords de la mer noire. Le premier prototype y arborait une superbe livrée blanc, gris clair et gris foncé et était codé "302". On peut se demander s'il ne s'agit pas en fait d'un des tous derniers prototypes du Su-30K et dont les premières photos le montrent non peint mais avec ce même code "602" sur l'avant du fuselage. Pour ma part, je pense qu'il s'agit du même avion. C'est un peu le problème des différentes versions du Flanker. On repeint l'avion et voilà une nouvelle désignation qui apparaît. Certaines sources mentionnent la possibilité d'utiliser le Su-30KN comme lanceur de missile de croisière.
Identification
Strictement identique au Su-30K/MK. Pour l'instant, un seul prototype connu. On peut le reconnaître grâce à sa livrée et au code "302" sur le devant du fuselage. Attention a ne pas le confondre avec le prototype codé "05" du Su-30MKI qui possède une livrée presque identique.
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Su-27IB (T-10V-1) |
Fin 1990, l'agence de presse TASS a diffusé une photo d'une nouvelle variante du chasseur Su-27, avec cockpit côte à côte, en train d'exécuter des séries d'approches / remises des gaz sur le porte-avions Kuznetsov dans la Mer Noire. D'abord pris pour un avion d'entraînement pour la marine, ce modèle s'est avéré lors de sa deuxième apparition deux ans plus tard, à Minsk, être un chasseur-bombardier (Istrebitel-Bombardirovshtchik) L'importance de ce nouveau système d'armes, qui est appelé à remplacer le Su-17 / 22 et Su-25 ainsi que certains modèles du Su-24 et du MiG-27, est telle qu'à l'encontre d'autres avions de combat avancés comme le Su-35 et le MiG-31, il n'a jamais été montré en occident avant 1995.
En fait, le Su-27IB (également connu sous l'appellation Su-27KU) n'avait même pas été dévoilé au public russe jusqu'à la publication, début 1994, d'un article exclusif dans les "Izvestia" (journaux russes), où il paraissait sous la nouvelle désignation Su-34. Ce qui n'est pas sans poser quelques problèmes, puisque cette appellation désigna également pendant un temps une variante améliorée du Su-25, le Su-25T. Et nous voilà repartit pour un tour dans la jungle des désignations du Flanker…
Avec un peu de recul on s'aperçoit que le Su-27IB est en fait seulement une plate-forme de développement aérodynamique pour le nouveau fuselage avant. Il effectua son premier vol en avril 1990 et est en fait basé sur un Su-27UB dont le fuselage avant a été modifié. A noter qu'il ne possède en aucune façon les capacités d'appontage sur porte-avions !
Identification
Le Su-27IB est facilement reconnaissable à la forme de son fuselage avant : biplace cote à cote et pointe avant aplati. Perche de ravitaillement en vol sur le coté gauche du fuselage et en avant du cockpit. Train avant à diabolo, renforcé (contrefiche se plaçant en avant du train) et se repliant vers l'arrière. Trappe d'accès au cockpit dans le puits du train avant. Plans canard en avant des ailes. Dérive et cône de queue identique au Su-27UB. Absence dIRST devant le parte-brise. Attention de ne pas le confondre avec le Su-32/34. Le seul prototype connu est codé "42" sur le fuselage.
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Su-32FN/34 (T-10V) |
Le Su-34 est la version de série du Su-27IB. Comme le Su-27IB, le Su-34 possède un cockpit biplace cote à cote, des plans canards et une roulette de nez en diabolo mais il s'en distingue par certain aménagement spécifique à sa mission. Il peut franchir 4 000 km sans ravitaillement en vol. Selon Mikhaïl Simonov, la portée maximale du systèmes d'armes est de 250 km, ce qui dépasse de beaucoup les possibilités des armes présentées sur l'avion à Minsk pour la première fois (missile air-air moyen portée R-77, missiles air-sol Kh-29 et Kh-31). On peut donc supposer que le Su-34 emportera une des nouvelles armes à très long rayon d'action actuellement en développement en Russie. Par exemple le missile anti-navires ASM-MSS de Radouga, présenté déjà sous le Su-27K ou le missile antiradar X-31, les X-29L et T, voire le missile anti-missiles AAM-L qui était prévu pour la fin des années 90 pour le Su-27 et Su-35.
Les très grandes dimensions de son cockpit biplace côte à côte permettraient aux pilotes de se lever, de s'allonger, voire même de prendre des repas chauds. Autre détail confirmé par le directeur général de Sukhoï (et longtemps objet de blagues incrédules de la part des spécialistes occidentaux) : un WC est à la disposition de l'équipage ! Comme sur le Su-25, la cabine est protégée par un blindage de 17 millimètres. Elle est également climatisée. La version de série du Su-34 a effectué son premier vol le 18 décembre 1993.
D'abord désigné Su-32FN et plus particulièrement destinés aux attaques anti-navires il semblerait que cette désignation soit abandonnée et que seul celle de Su-34 subsiste. Conçu pour de longues patrouilles, il peut parcourir 14 000 km avec 3 ravitaillements en vol. Sa motorisation est assurée par 2 réacteurs NPO / Saturn - Lyulka AL-31F de 13 000 kg de poussée. Actuellement il y aurait 6 prototypes y compris le su-27IB. Après de nombreuses années de développement, la production en série serait enfin lancée. Une version de guerre électronique est également en cours d'études.
Identification
Les principales différences entre le Su-34 et le su-27 IB concernent les dérives agrandies contenant des réservoirs de carburant, un très long carénage arrière renfermant un radar de détection d'anomalie magnétique. L'atterrisseur principal est équipé de deux roues en tandem, à la manière du MIG-31. Perche de ravitaillement en vol sur le coté gauche du fuselage. Absence d'IRES devant le pare-brise.
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Su-27KUB (T-10KUB) |
Parmi les dernières versions du flanker on trouve le Su-27KUB qui se présente comme une version d'entraînement au combat embarqué. Elle a effectué son premier vol le 29 avril 1999 et était pilotée par Victor Pougatchev et Sergei Melnikov. Cet appareil peut mener toutes sortes de missions de combat avec l'armement habituel des Su-27. La première apparition du Su-27KUB a eu lieu pendant le salon MAKS'99 de Moscou. La première campagne d'appontage de ce nouvel appareil a eu lieu seulement cinq mois après le premier vol. L'aile est complètement nouvelle et de plus grandes dimensions. De même la surface des canards et des empennages horizontaux est plus importante. A terme cette version pourrait être utilisée pour les mêmes missions que le Su-34 mais à bord des porte-avions. Autre désignation non confirmée : Su-33UB ou Su-30K2.
Identification
La principale différence réside dans un cockpit côte à côte, comme sur le Su-34 mais avec un radôme qui conserve sa forme ronde. Les canards ont une forme différente avec une flèche moins importante. Perche de ravitaillement en vol sur le coté gauche du fuselage et IRST devant le pare-brise. Train avant à diabolo se rétractant vers l'avant et train principal renforcé pour les manœuvres sur porte-avions. Flaperons en deux éléments mais à simple fente. Cône de queue raccourci et crosse d'appontage sous le fuselage. Gouverne de direction de surface plus importante.
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Su-35UB |
Le Su-35UB est présenté par Sukhoï comme étant la version biplace du Su-35. Il possède un deuxième cockpit. Il a été développé afin d'augmenter les chances d'exportation de son chasseur. A ce jour, on ne connaît qu'un seul prototype codé "801" sur le fuselage.
Identification
Certains éléments permettent de douter qu'il s'agisse réellement d'un Su-35 biplace. En effet, le prototype codé "801" ne possède pas la pointe avant caractéristique du Su-35 qui est plus ronde, plus plongeante et ne possède pas de tube de pitot. Or sur les photos, rien de tout cela. De même, le cône de queue ne ressemble pas au Su-35. Il a plus la même forme d'un Su-27UB. C'est pourquoi je pense qu'en ce qui concerne ce premier prototype il s'agit plus soit d'un Su-30MKK avec des canards, soit d'un Su-30MKI avec des dérives de Su-35 et sans tuyères à poussée vectorielle. Voilà qui a de quoi obscurcir encore un peu plus la jungle des désignations du flanker…
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Critères d'identification |
On peut difficilement confondre le Su-27 avec d'autres avions, et encore moins le Su-35/37/30MKI. Ces derniers sont les seuls avions de combats en service à 3 "plans porteurs" : canards + ailes + empennages horizontaux. Les seuls autres sont le F-15 "Active" et l'YF-4E. Mais il ne s'agit là que de prototype à la livrée voyante.
Les principaux éléments (car chaque version possède ses propres éléments distinctifs) de distinctions du Su-27 sont :
- Deux dérives droites et placées à l'extérieur des réacteurs (sur ce point, on peut le confondre avec le F-15) ;
- Un raccord aile-fuselage extrêmement soigné (pour ainsi dire inexistant) ;
- Des entrées d'air placé sous le fuselage et biseautées. La forme des entrées, mais pas leur emplacement rappelle celle du F-14 ;
- Des réacteurs très éloignés et séparés par un prolongement du fuselage ;
- Un tunnel entre ces réacteurs de la même manière que le Mig-29 ;
- Des apex longs (ressemblant un peu au F-18) ;
- Un fuselage avant "plongeant" vers le sol.
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Ne pas confondre |
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Pays utilisateurs |
Version |
Compagnies |
Abkhazian |
2 Su-27 (version inconnue) |
Angola |
8 Su-27 (version inconnue) |
Biélorussie |
21 Su-27 et 4 Su-27UB. Certains appareils sont camouflés en 2 tons de vert. |
Chine |
72 Su-27SK, 4 Su-27UBK, 200 J-11 produit localement dans la province de Fujian et 38 Su-30 MKK (sur une commande de 114). |
Erythrée |
8 Su-27 (version inconnue et chiffre hypothétique). |
Ethiopie |
6 Su-27SK et 2 Su-27UB (certaines sources mentionnent un total de 9 ou 10 appareils). |
Etats-Unis |
2 Su-27 (version inconnue) livré en 1995/96 apparement à un "collectionneur privé".Certaines sources mentionnent des entreprises telles que "TAOS industrie". Entreprise spécialisée dans la vente de matériels russes. |
Inde |
50 Su-30K + 32 Su30MKI dotés de surfaces canard et de tuyères à poussée vectorisée. Possibilité d'acquisition d'une licence permettant à New Delhi de produire localement 120 appareils supplémentaires sur 5 ans. Ces appareils seraient produit par HAL. Les premiers su-30 K indiens ont été livrés en mars 1997 au squadron n° 24 "Hunting Hawks" basé à Pune. A partir de 1998, les appareils livrés étaient équipés d'une avionique française. A terme tous les su-30 indiens devraient être porté au standard MKI. |
Indonésie |
12 Su-30K. |
Kazakhstan |
80 Su-27 (version inconnue). La moitié serait opérationnelle. |
Moldavie |
4 su-27 (version inconnue). |
Ouzbékistan |
32 Su-27 / ? Su-27UB. |
Russie |
Environ 350 Su-27 / Su-27UB / Su-27K / Su-30 et quelques Su-35. |
Syrie |
17 Su-27 (version inconnue). La possession de Su-27 par ce pays reste très hypothétique. Certaines sources mentionnent la présence de seulement 8 appareils. |
Ukraine |
67 Su-27 et Su-27UB. |
Viêt-nam |
7 Su-27SK, 5 Su-27UBK et 2 Su-30 (des sources mentionnent une commande totale de 36 appareils). |
Yémen |
14 (chiffre hypothétique). |
Nota : le japon a pendant un temps voulut acquérir 2 Su-27 pour les utiliser en temps qu'agressors. La malaysie a aussi envisagée l'acquisition de Su-30.
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Témoignages de pilotes |
non disponible |
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Sources |
Su-27 Flanker story – Andreï FOMIN
Air fan, n° 247S - M. Vérité
Air International – Septembre 1998
Le monde de l'aviation – avril 1998
Combat aircraft – european edition – Vol. 3 No. 3
Combat aircraft – european edition – Vol. 4 No. 2
World Air power Journal – Volume 28 – Spring 1997
Atlas des avions de combat modernes – Edition ATLAS
Aviation Design, n°21 Volume 3. Auteur : Alain Pelletier.
Carnet de vol, n°70.
Jane's All the World's Aircraft - 1999/00
Air Force Monthly – Novembre 2000
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Sites |
monographie du Su-27 Flanker sur http://aircraftstories.free.fr
Base de données de http://www.worldairforces.com
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Auteur : Benoit Marembert |
Photos : Sukhoï, Philippe Noret, Dominique Friard, Thierry Basseville, Franck Cabrol, Peter Unmuth, Pacman, PopFreak, Dimitry Avdeev, Sergey Zhvansky, Dimitry Petrockenko, Gordon Upton et Benoit Marembert. |
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