Une formation aéronautique ça coûte cher, voire très cher.
Pourquoi ? Parce qu'un avion coûte lui-même cher, voire très cher !
Aussi bien à l'achat qu'à l'utilisation.
De plus, certaines erreurs dans le maniement d'un avion peuvent avoir des conséquences assez dramatiques...
D'où l'idée de reproduire, sinon le comportement exact, au moins celui des systemes embarqués et ce dans un environnement le plus réaliste possible.
Tel est le but de la simulation...
Un simu ? non ! des simus...
Quand on parle de simulateur de vol professionnel, on pense immédiatement à cette grosse boite perchée sur un jeu de verrins.
et l'on a... raison !
Cependant les JAA (Joint Aviation Authorities, c'est à dire les Autorités aéronautique européennes ) distinguent plusieurs types d'appareils permettant de reproduire plus ou moins fidèlement le vol d'un avion.
Offrons nous un petit apercu de ce qu'un stagiaire pilote peut etre amené à utiliser au cours de sa formation.
le BITD (Basic Instrument Training Device) :
Ce type de système peut être basé sur un "simple" ordinateur de type PC
(sur l'écran duquel est affiché le tableau de bord ainsi qu'un visuel sommaire).
Il peut être utilisé dans le cadre de la partie simulation ou vol sans visibilité d'un cursus de pilote professionnel.
Bien sûr, il ne s'agit pas que d'une unité centrale, d'un écran et d'un ensemble joystick/manette de gaz/palonnier du commerce.
Les périphériques de contrôle doivent répondre à certaines recommandations, en terme de fonctionalités et ergonomie.
L'énorme avantage du BITD est son coût.
A titre d'exemple, la société suisse Elite Simulation Solutions propose une gamme complète de produits entre environ 2000€ et un
peu plus de 10000€ (Voir la gamme)
Le FNPT (Flight Navigation and Procedure Trainer) :
On pourrait le qualifier de "simulateur générique" puisque c'est une cabine représentant le poste de pilotage d'un type ou
d'une classe d'avion, sans pour autant en être une exacte reproduction.
Les systèmes représentés doivent juste fonctionner comme dans un véritable avion.
On distingue trois catégories.
- Le plus simple est le FNPT I, que l'on vient de décrire sommairement.
- Le FNPT II est une évolution du I dans la mesure où il est doté d'un visuel extérieur.
Ce visuel peut etre un simple moniteur, comme une batterie de vidéo projecteurs, ou même un système à collimation restituant l'effet de profondeur.
- Enfin, le FNPT II MCC est une cabine multipilote qui permet la formation au travail en équipage.
Pour voir à quoi peut bien ressembler un "vrai simu" de C172, ou bien un cockpit d'entrainement MCC sur avion biréacteur générique,
visitez les sites du constructeur américain Frasca et du francais Alsim.
Le FTD (Flight Training Device) :
Appelé aussi Fixed Base Simulator, il s'agit de la réplique exacte à l'échelle 1 d'un poste de pilotage.
Tous les systemes reproduits dans le FTD doivent fonctionner exactement comme ceux de l'avion réel;
mais contrairement à son grand frère, le FFS, il n'a pas besoin d'un visuel extérieur, ni d'une plateforme mobile restituant les "sensations de vol".
Son rôle au cours d'une formation est surtout de familiariser le stagiaire avec son futur environnement de travail,
de lui permettre de prendre ses marques et de commencer à assimiler le traitement des procédures normales et anormales.
Simulateur FFS Airbus A320 - Photo Tomcat
Le FFS (Full Flight Simulator) :
C'est LE simu ... Prenez un FTD, montez le sur une plate forme mobile généralement composée de 6 puissants vérins hydrauliques
pilotés par des calculateurs dédiés, ajoutez-y un système de projection collimatée reproduisant le visuel extérieur,
faites rentrer un équipage la dedans et secouez bien fort, c'est le cas de le dire !
Le FFS est une machine d'une extraordinaire complexité.
De la mécanique, de l'hydraulique, de l'informatique, de l'électronique, de l'optique, le tout travaillant de concert
et en temps réel quasiment 24h sur 24 !
Evidemment cela a un coût, qui dépasse la dizaine de millions d'Euros.
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