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Guide d'identification Dassault Falcon 20 & 200 |
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Plan 3 vues |
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Historique |
Dans le courant des années 50 Dassault recherche
un successeur aux Flamant. Les moteurs à pistons de l'époque ne permettant
pas de répondre aux performances souhaitées pour l'aviation d'affaires,
les études s'orientent tout naturellement vers les réacteurs. Après plusieurs
projets proposés par le bureau d'études de Dassault de Mérignac (monoréacteur
à aile delta, quadriréacteur à aile basse, biréacteur à l'arrière du fuselage
et aile basse en flèche, biréacteur sous voilure à aile médiane "Méditerranée"),
l'attention de Dassault se porte finalement sur un avion équipé de 2 réacteurs
à l'arrière du fuselage et aile en flèche, appelé Mystère 20, devenant
ainsi le 1er avion d'affaires français à réaction. Le 7 juin 1962 Dassault
et Sud-Aviation signent un accord de coopération afin de lancer en commun
et à leurs frais l'étude et la fabrication d'un prototype. Sud-Aviation
sera chargée de la fabrication de la voilure tandis que Dassault, à Mérignac,
est responsable la totalité des études et de l'assemblage final du Mystère
20.
Le prototype, propulsé par des Pratt et Whitney JT12 A-8 de 1490 kg de
poussée chacun, effectue son 1er vol à Mérignac le 4 mai 1963 piloté par
René Bigand. Le jour même de ce vol avait lieu une visite d'une délégation
de la PANAM qui cherchait à diversifier ses activités en créant un département
"Avions d'affaires". Cette délégation comprenait Charles Lindberg (le
héros de la traversée de l'Atlantique en 1927) qui aurait déclaré à Juan
Tripp, Directeur de la PANAM, : "I've found your bird" (j'ai trouvé votre
avion). Deux mois après, le 10 juillet 1964, le prototype vole avec deux
réacteurs double flux General Electric CF700, condition sine qua non imposée
par la PANAM pour l'obtention du marché. Ainsi redéfini pour les besoins
américains la PANAM commande 40 exemplaires de l'avion plus une option
sur 120. L'avion est alors baptisé Falcon, à la demande de PANAM. La certification
en catégorie transport, acquise le 9 juin 1965, fut immédiatement suivie
par des livraisons. Le 10 juin 1965, Jacqueline Auriol battit le record
du monde féminin de vitesse en circuit fermé de 1000 km (catégorie C-1g)
à 859.51 km/h sur le trajet Istres-Cazaux-Istres, ce record tient toujours.
Le 17 juin, elle battait le même record sur 2000 km à 819 km/h.
Lorsque la production a cessé en 1989, 524 avions ont été produits.
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Aménagement intérieur |
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Spécifications |
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Falcon
20 |
Falcon
20 F |
Falcon
200 |
Envergure
(m) |
15,40 |
16,30 |
16,30 |
Longueur
(m) |
17,15 |
17,15 |
17,15 |
Hauteur
(m) |
5,32 |
5,32 |
5,32 |
Surface
Alaire (m²) |
40 |
41 |
41 |
Masse
à vide équipé (kg) |
- |
7 530 |
8 070 |
MTOW
(kg) |
12 000 |
13 000 |
14 060 |
Carburant
(l) |
4 770 |
5 200 |
6 100 |
Nb
de passagers |
8 à 12 |
8 à 12 |
8 à 12 |
Performances
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Dist.
franch. mx (km) |
3 280 |
3 600 |
4 670 |
V.croisière
normale (km/h) |
750 |
750 |
760 |
V.
croisière max. (km/h) |
860 |
860 |
870 |
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Motorisations |
Version |
Spécificités |
Falcon
20 de base |
2 General Electric CF 700-2B de 1
810 kgp
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Falcon
20 D |
2 General Electric CF 700-2D de
1 930 kgp |
Falcon
20 E, F |
2 General Electric CF 700-2D-2
de 1 960 kgp |
Falcon
200, Guardian, Gardian |
2 Garrett ATF-3-6-2-C de 2 290 kgp |
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Versions |
Version |
Spécificités |
Falcon
20 |
Version de base
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Falcon
20 "Clean-up" |
Première modification. Améliorations aérodynamiques, augmentation de l'envergure. |
Falcon
20 B et C |
Désignations non officielles employées par les utilisateurs des premières versions. |
Falcon
20 D |
Remotorisation avec GE CF 700-2D,
augmentation du rayon d'action. |
Falcon
20 E |
Remotorisation avec GE CF 700-2D-2 et quelques modifications au niveau des systèmes. |
Falcon
20 F |
Nouvelle voilure, augmentation de la capacité de carburant, poids au décollage augmenté, légère amélioration du rayon d'action. |
HU-25 Guardian ou Falcon 20 G
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Motorisation avec des Garrett
ATF-3-6-2-C, consommation réduite de 20%. Ouverture de deux
grandes baies d'observation à la place du premier hublot de chaque
côté. Aménagement dans le plancher d'une trappe permettant le largage
de charges (paquetages de survie) Aménagement d'un hublot pour une
caméra oblique. Mise en place d'un réservoir supplémentaire à l'arrière
de la cabine. Possibilité d'emport de charges extérieures, grace aux
points de fixation placés sous le fuselage et la voilure. |
Falcon
200
ou 20 H |
Capacité en carburant augmentée
par rapport au "F", distance franchissable améliorée,
refonte des systèmes, réaménagement cabine
et adjonction d'un grand compartiment à bagages.
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Falcon
Gardian |
Version du 200 modifiée
pour la Marine Nationale. Une trappe ouvrable en vol permet de larguer
des canots de sauvetage. Hublots agrandis pour faciliter la surveillance
de l'environnement aérien et marin. Un radar à compression d'impulsions
VARAN associé à un décodeur IFF. Capacités de communication dans toutes
les gammes de fréquence.
Le Gardian 2 a une capacité de tir d'Exocet. |
Falcon
20 Cargo |
Modification de versions "de
base", D et E à la demande de FedEx : installation d'un
plancher plat et d'une porte latérale de 1,88 x 1,44 m. |
Falcon
20 CC |
"Cross-country", un
seul exemplaire "de base" modifié avec des pneus
basse pression pour opérer sur des piste sommaires. |
Falcon
20 spéciaux |
Un certain nombre de Falcon 20 ont été modifiés pour des utilisations particulières :
SNA : instruction pilotes
Calibration
Mesures et recherches
Photo pour l'IGN
Bancs d'essais volants
Servitudes, par ex : remorquage de cibles
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Critères d'identification |
Le Falcon 20 possède une aile basse,
deux moteurs à l'arrière, empenage horizontal à mi-hauteur de la dérive
qui n'est pas sans rappeller celle des chasseurs Mystère, 5 gros
hublots ronds, jamais de réservoirs en bouts d'ailes ni de winglets,
porte de forme rectangulaire, pare-brise avec vitre frontale.
Pour éviter une multitude de comparaisons, elles sont limitées
ici aux avions dont la longueur est supérieure à 15 m ou
dont la proximité des caractéristiques peut induire en erreur.
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Ne pas confondre |
Falcon 20/200 |
Falcon 200 :
nacelles moteurs plus courtes et plus hautes,
cône dépassant nettement en arrière de la tuyère,
prise d'air à la base de la dérive absente sur le 20.
Attention toutefois, certains 20 ont été rétrofités avec les moteurs du 200. |
La famille Falcon |
Falcon 10 : plus petit, 3 hublots, pare-brise avec montant central.
Falcon 2000 : plus gros, 9 petits hublots, dérive différente.
Falcon 50 : même fuselage mais tri-réacteur. |
Les avions à empennage en T |
Learjet 45/55/60 : winglets, quille sous la dérive.
Canadair Challenger : hublots carrés, winglets.
Cessna 650 Citation III, 750 Citation X : dessous de fuselage bombé.
Gulfstream II et supérieurs : winglets, hublots ovoïdes.
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Les autres avions à empennage en croix |
Outre les avions de la famille Falcon, la
confusion est possible avec (voir fiche du Falcon 10 pour certains de ces avions) :
BAe 125 (ou HS.125) : empennage horizontal plus haut que sur le Falcon
20; petite prise d'air à la base du bord d'attaque de la dérive,
absente sur le Falcon 20 mais présente sur le 200; bossage au dessus
du cockpit, inexistant sur le Falcon; six petits hublots (attention certains
hublots peuvent être masqués selon les versions); porte arrondie.
Hawker 800/1000 : versions actuelles du BAe 125 dont il reprennent
la configuration à l'exception du bossage au dessus du cockpit.
Aérospatiale Corvette : souvent des réservoirs en
bouts d'ailes, prise d'air à la base du bord d'attaque de la dérive,
antenne en arrière du poste de pilotage.
Cessna 500/501, 560 Citation V : empennage horizontal plus bas,
hublots plus rectangulaires.
Lockheed Jetstar : 4 réacteurs à l'arrière, hublots carrés, réservoirs externes de voilure.
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Opérateurs |
De nombreux gouvernements, opérateurs privés, armées, ou même compagnies aériennes.
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Photos |
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Bibliographie |
Jean CUNY, Mystère-Falcon, Editions EPA. |
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Auteur : Pierre
Pecastaingts |
Photos : Wingshots, Benoit Marembert et Fabrice Gerbelot-Barillon. |
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