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Guide d'identification Dassault Falcon 10 |
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Plan 3 vues |
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Historique |
Se rendant compte que le Mystère
20 ne pourrait pas être le succésseur du Flamant en raison
de son coût, Dassault lança le projet MD 320 Hirondelle,
un avion de 6-8 places en configuration affaires, propulsé par
deux Astazou XIV de 900 cv. Le premier vol eut lieu le 11 septembre 1968
mais l'Etat-Major se désintéressant du projet et le marché
civil décevant, l'Hirondelle fût abandonnée. Pas complètement
cependant car elle servit de base à l'étude, à la
demande de l'Armée de l'Air, d'un petit avion de liaison, moins
coûteux que le Mystère 20, de rayon d'action de 2000 km,
équipé de réacteurs Larzac. Dans le même temps,
aux Etats-Unis, la Falcon Jet Corporation avait décelé qu'une
demande existait pour un dérivé du Falcon 20, plus petit
mais aux performances comparables.
Finalement Dassault présenta une maquette d'aménagement du "Mini-Falcon"
au salon du Bourget 1969, mais sur un projet prévoyant une distance franchissable
de 3 000 km. Le premier prototype volant le 1er décembre 1970 à
Bordeaux-Mérignac.
En 1971, la Pan Am en commande 40 exemplaires plus 120 en option.
Le premier exemplaire de série vole le 30 avril 1973. La production est
répartie entre CASA (Espagne), IAM (Italie), la SOCATA, la SOGERMA, Potez,
Latécoère et Reims-Aviation. L'assemblage final ayant d'abord été effectué
à Bordeaux-Mérignac a ensuite été transféré à Istres dans l'usine libérée
par l'arrêt du Mercure.
Le fuselage est plus court que celui du Mystère 20 et présente une section
plus réduite. De ce fait, la cabine est nettement moins spacieuse et ne
peut contenir que de 4 à 7 sièges, toujours avec des planchers latéraux
et une coursive centrale surbaissée, il a fallu renoncer à la toilette-WC
installée à l'arrière et en offrir une escamotable sous le " jump seat
" à l'avant. Comme le Falcon 20, sa cellule n'a pas de limitation de nombre
d'heures ou de vols.
Il est propulsé par deux Garrett AiResearch TFE 731-2 de 1 465 kgp préféré
au Larzac, l'Armée de l'Air ayant renoncé au projet.
Il n'a connu qu'une seule modification majeure : la modernisation de l'avionique,
le faisant changer de désignation et devenir Falcon 100.
226 exemplaires ont été produits.
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Aménagement intérieur |
Aménagement 5 passagers
Aménagement 7 passagers |
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Spécifications |
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Falcon
10 |
Falcon
100 |
Envergure
(m) |
13,08 |
13,08 |
Longueur
(m) |
13,86 |
13,86 |
Hauteur
(m) |
4,61 |
4,61 |
Surface
Alaire (m²) |
24,1 |
24,1 |
Masse
à vide équipé (kg) |
4880 |
5055 |
MTOW
(kg) |
8500 |
8760 |
Nb
de passagers |
4 à 7 |
4 à 8 |
Performances
(4 pax et 2 pilotes) |
Dist.
franch. (réserves 45mn, croisière éco) |
3 556 km |
3 490 km |
VMO
(km/h) |
650-685 |
650-685 |
V.
croisière max.
à altitude |
907 km/h
à 9 144 m |
910 km/h
à 8 230 m |
Dist.
décollage |
1 280 m |
1 325 m |
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Motorisation |
Version |
Spécificités |
Falcon10
et 100 |
2 réacteurs Garett TFE 731-2 de 1465 kgp chacun.
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Versions |
Version |
Spécificités |
Falcon
10 |
Version d'origine. |
Falcon
10 MER |
Version commandée par la Marine Nationale pour fournir un entraînement de complément aux pilotes d'avions de combat à réaction et de les entraîner au vol sans visibilité. Il peut également assurer des missions de liaison et de soutien au profit des autorités maritimes. |
Falcon
100 |
Modernisation du Falcon 10 par modification de l'avionique, notamment l'adjonction d'un EFIS.
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Critères d'identification |
Le Falcon 10 possède
une aile basse (1), deux moteurs à l'arrière (2), empennage horizontal
à mi-hauteur de la dérive (3) qui n'est pas sans rappeler celle des chasseurs
Mystère, 3 gros hublots ronds (4), jamais de réservoirs
en bouts d'ailes ni de winglets (5), porte de forme rectangulaire (6),
pare-brise en 6 parties et à montant central (7).
Au sens large tous les avions d'affaires peuvent être confondus entre eux, tant il n'est pas toujours facile d'en apprécier leur taille selon l'angle et la distance de l'observation. Pour éviter une multitude de comparaisons, elles sont limitées ici aux avions dont la longueur est inférieure à 16 m ou dont la proximité des caractéristiques peut induire en erreur.
Nota : Il est impossible de différencier extérieurement un Falcon 10 d'un Falcon 100. Le Falcon 10 MER n'a pas de caractéristiques particulières.
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Ne pas confondre |
La famille Falcon |
La confusion la plus probable est avec son grand frère, le Falcon 20/200 : 5 hublots, plus long, pare-brise avec vitre frontale. Voir les autres confusions possibles sur la fiche de cet appareil.
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Les avions à empennage en T |
Les Learjet 23/24/25/28/29/31/35/36, le Cessna 525 Citationjet, le Beech 400 Beechjet. La simple présence de cet empennage élimine tout risque de confusion.
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Les avions à empennage en croix. |
Ca se complique, il faut donc regarder un peu plus dans le détail. Outre les avions de la famille Falcon, la confusion est possible avec :
BAe 125 (ou HS.125) : empennage horizontal plus haut que sur le Falcon 10; petite prise d'air à la base du bord d'attaque de la dérive, absente sur le Falcon; bossage au dessus du cockpit, inexistant sur le Falcon; six petits hublots sur le BAe 125 (attention certains hublots peuvent être masqués selon les versions); porte arrondie.
Hawker 800 : version actuelle du BAe 125 dont il reprend la configuration à l'exception du bossage au dessus du cockpit.
Aérospatiale Corvette : souvent des réservoirs en bouts d'ailes, prise d'air à la base du bord d'attaque de la dérive, antenne en arrière du poste de pilotage.
Cessna 500/501 : empennage horizontal plus bas, hublots plus rectangulaires.
Rockwell Sabreliner : empennage horizontal au niveau du fuselage, vitres au dessus du cockpit, hublots carrés ou triangulaires.
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Opérateurs
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La plupart des Falcon 10 ont été vendus en Amérique du Nord à des opérateurs privés.
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Témoignages de pilotes |
indisponible |
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Photos |
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Bibliographie |
Jean CUNY, Mystère-Falcon, Editions EPA. |
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Auteur : Pierre
Pecastaingts |
Photos : Pierre Pecastaingts, Wingshots et Super Mystère. |
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