Préambule
Aujourd'hui, le marché des appareils pour photographier des avions se résume à l'affrontement numérique/argentique.
Le 6*6 n'est pas vraiment répandu pour ce genre d'utilisation, et l'APS est mort-né.
Voyons donc en détails avantages et inconvénients de ces deux formules...
Argentique ou numérique ?
Le numérique est attrayant... c'est à la mode, c'est petit, facile à utiliser, léger, ça offre la possibilité de voir rapidement ses oeuvres...
mais des défauts rédhibitoires apparaissent en regardant de plus près un appareil valant autour de 600 €.
Le temps de latence entre l'ordre sur le déclencheur et la prise effective de la photo est énorme.
La qualité est certes en amélioration progressive mais ne permet pas d'agrandir plus que la taille d'une photo papier classique.
Les possibilités de réglage sont tellement réduites et compliquées à mettre en oeuvre que seul le mode automatique est réellement utilisable sur le vif.
Et le capteur demande énormément de lumière... Bref, tout ceci interdit formellement des prises de vues d'avions en vol ou même en mouvement.
Par contre, pour des photos d'avions au sol, le numérique offre une souplesse, une facilité, une rapidité d'emploi
(le tout automatique étant suffisant pour ce genre de photos) le rendant idéal.
Quant à l'argentique, ça reste plus que jamais une valeur sûre pour la photo de pointe, technique, demandant un minimum de connaissances
en photo mais offrant des résultats à la hauteur de ce qu'on peut en attendre.
C'est l'outil parfait pour tous les types de photos d'avions en mouvement ou en vol.
Il est pratique aussi pour les avions fixes si l'on désire contrôler totalement ses réglages.
Certes, les coûts de fonctionnement ne sont pas négligeables, mais peuvent être raisonnable
si l'on emploie un scanner adapté ou si l'on évite de s'acharner sur le déclencheur ;o)
Un numérique à 600 € permet de faire beaucoup moins de choses qu'un argentique du même prix,
qui, lui, offrira deux zooms couvrant la gamme 28 - 300mm, au lieu d'un zoom 35-100mm sur le numérique.
L'autonomie du numérique laisse encore à désirer, et on a rarement une prise de courant à proximité
pour recharger les batteries lors d'un meeting...
Conclusion : mon conseil, c'est d'avoir un numérique pour les photos rapides d'avions au sol, et un argentique pour les photos en vol.
A moins d'avoir les moyens de se payer un numérique haut de gamme, genre Canon EOS 10D, qui combine tous les avantages du numérique et
du reflex argentique de haute qualité... un résultat époustouflant qui a un prix : entre le boîtier, les accessoires et les objectifs de la gamme adéquate (série L), il ne faut pas compter s'en tirer à moins de 4000 euros. Mais pour quel résultat !
Quel numérique ?
Ca dépend totalement de votre budget... en prenant garde à certains points :
- Zoom : un zoom optique est indispensable. Zoom numérique à éviter, ça n'a aucune utilité.
- Batteries : qu'elles soient rechargeables et offrant une autonomie importante.
- Mémoire : 64 Mo est un minimum. C'est un investissement indispensable.
- Liaison PC : un cordon USB permet une vitesse de transmission plus élevée... à privilégier à tout autre type de protocole.
- Enregistrement : que les formats d'enregistrement proposés soient assez nombreux pour répondre à vos besoins.
- Réglages : l'appareil doit pouvoir être débrayé en mode semi-manuel de façon assez rapide.
Quel argentique ?
Comme pour le numérique : c'est selon votre budget ! En faisant attention à ceci :
- Zoom : au minimum deux zooms autour de 28-80 et 75-300mm. Le 300mm est indispensable pour les avions en vol.
- Système de fixation zoom-boîtier : en métal. Il faut que le système soit simple pour pouvoir changer de zoom très rapidement.
- Chargement/déchargement pellicule : Les films doivent pouvoir être chargés et déchargés d'une seule main sans problème, l'autre main tenant l'appareil.
- Autofocus : il doit être rapide et facile à lancer, d'un doigt sur le déclencheur à mi-course sans que le déclencheur ne déclenche totalement ;o)
- Flash : pas indispensable pour les avions, mais il est impératif de pouvoir installer un flash externe sur le boîtier.
- Fonctions : l'appareil doit proposer un débrayage manuel total, et des fonctions de priorité à l'ouverture ou la vitesse. Des fonctions préréglées sont pratiques aussi.
- Poids : l'appareil doté de son objectif le plus gros ne doit pas vous sembler trop encombrant, il est important de se sentir bien avec et donc qu'il soit d'un poids raisonnable.
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