Le bang suit l'avion durant toute la phase supersonique.
L'onde de choc est d'autant plus "mince" au sol qu'elle est générée à basse
altitude. A l'intérieur d'une onde mince, les variations de pression sont
évidemment très rapides (BOOOOUM !).
Lorsque l'avion vole à haute altitude, l'onde devient plus épaisse (plusieurs
mètres, peut-être) à sa rencontre avec le sol. Les variations sont plus lentes
(clac!, ou plutôt pouf!). Il me semble que ce type d'onde frelatée porte un nom
(dégénérée?).
Si on se résume : un avion à M 1.3 à 15000 ft en virage peut créer au point de
focalisation, une onde quasiment destructrice (VLABADABOOOOOUM!!!). D'où les
limitations à la ligne droite en supersonique dans beaucoup de cas.
Le même à M 1.8 à 48 000 ft en ligne droite ne provoquera qu'un (relativement)
petit "pouf!". (Voire pouf pouf, pour faire plaisir à Joël).
De plus des conditions particulières de l'atmosphère (inversion, bizarreries
météo... ) peuvent créer des conditions "d'amplification" des ondes. Ce sont des
choses dont on ne maîtrise pas tellement l'explication.
Et que les pilotes n'ont aucun moyen de savoir en vol...
De plus, à basse altitude (comme ailleurs) il y a des parties de l'avion qui
sont supersoniques à partir de M 0.95 - M 0.98. Pour l'avoir "un peu" oublié,
certains se sont pris de solides remontées de bretelles...
|