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Guide d'identification Aérospatiale - British Aerospace Corporation Concorde |
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Plan 3 vues |
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Historique |
Fruit des études française et anglaise, Supercaravelle et Bac 223, le SST est officiellement né le 29 novembre 1962 au travers du premier grand contrat de coopération franco-britanique.
Tout d'abord ce sont 2 modèles qui sont étudiés mais on construira finalement un long courrier pour 100 passagers à Mach 2+. Les tâches et des coûts étant contractuellement répartis à 50/50. Pour la construction on peut estimer cette répartition à 40% pour les anglais (cellule) et 60 % pour les français (voilure et systèmes d'éjection des gaz). Le nom "Concorde" est prononcé pour la première fois par le Général De Gaulle le 13 Janvier 1963 lors d’un discours de politique générale.
Des 2 chaines de chaque coté de la manche sortiront 2 prototypes, le 1er étant le 001/F-WTSS qui fait son roll-out à Toulouse le 11 décembre 1967, son homologue anglais (002/G-BSST) sortant des chaines de Filton quelques semaines plus tard.
A l'issue de nombreux essais au sol les 2 prototypes prennent l'air respectivement le 02 mars et le 09 avril 1969. Mach 1 sera franchi par le 001 le 1er octobre et par le 002 le 25 mars 1970. Mach 2, la barrière magique, est franchie les 4 novembre de la même année par le 001 le 12 par le 002.
Le seul concurrent du Concorde étant le Tu-144 fait son 1er vol le 31 décembre 1968 et franchi Mach 1 le 5 juin 1969 et Mach 2 le 26 mai 1970. Coté américain, le seul projet retenu, le B2707, énorme transporteur de 300 passagers à mach 2.7 commence déjà a avoir du plomb dans l'aile.
Début 1971, 417 heures dont 100 en supersonique ont été effectuées en 207 vols. Concorde sait aller tès vite, il doit maintenant aller très loin. Les moteurs Olympus 593 B ne lui permettent pas de couvrir plus de 4500 Km, ils devront donc être optimisés pour permettre la traversée de l'Antlantique Nord sans escale. Les 2 prototypes parcourent la terre entière lors de tournées promotionelles triomphales.
Le 28 juin 1972, BOAC (future British Airways) puis Air France un mois plus tard, passent leurs premières commandes (5 appareils pour BA et 4 pour AF). Le prix fixé pour un Concorde est de 31 Millions de dollars. A noter que China Airlines prend option pour 3 Concorde. A cette étape du programme, 16 compagnies sont intéressées par le Concorde pour un total de 74 machines.
1973 marque le début des incertitudes avec l'interdiction de survol des Etats Unis et le choc pétrolier qui provoquent les annulations de commandes en chaines TWA le client phare en tête. Le 3 juin le Tu-144 s'écrase à Goussainville lors de sa dernière présentation au salon du Bourget.
Les 2 prototypes 001 et 002 ayant mené à bien leur travail de défrichage des principaux paramètres, il restait alors à compléter l'exploration précise du domaine de vol au travers de vols d'endurance, expérimenter les lignes et obtenir au bout du compte la Certification. Alors que le 001 prend une retraite méritée le 19 octobre 1973, entrent en scène les 2 avions de présérie :
- le G-AXDN (#01) et le F-WTSA (#02)
- ainsi qu’aux deux 1ers avions de série, le F-WTSB (#1) et le G-BBDG (#2).
En septembre 1973, le 02 (F-WTSA), effectue un vol à la masse marchande maximale entre Washington et Orly en 3h33 dont 2h44 en supersonique (2h16 à Mach 2). Le record de vitesse est validé sur le 01 britannique, à Mach 2.23, le 8 avril 1974, son homologue français se frottant au Mach 2.21 avec en prime une petite frayeur à cause d’un phénomène de pompage sur les 4 moteurs en même temps lors de ce vol !
En juin 1975 une version améliorée du TU 144 est présentée au salon du Bourget, la différence la plus marquante est visible au niveau des 2 plans canards rapportés derrière la cabine de pilotage. Le 26 décembre, le TU144 ouvre la ligne Domodedovo-Alma Ata en ne transportant que du courrier et du fret.
Le 1er Septembre, le #204 (G-BOAC) établi un record en effectuant la quadruple traversée de l’Atlantique le même jour. Le Certificat de Navigabilité de Type français du Concorde est délivré le 09 Octobre 1975. L’anglais sera délivré le 4 décembre de la même année. De 1971 à 1975 Concorde aura parcouru la terre entière, du Canada à l’Australie en passant par l’Asie et l’Amérique du Sud sur plus de 550 000 km. Malheureusement Concorde n'est produit qu'à 20 exemplaires (2 prototypes, 2 avions de présérie et 16 avions de série) et seulement 2 compagnies (Air France et British Airways) l'utiliseront sous leur couleurs. Commercialement c'est un échec, reste le prestige.
Le 21 janvier la mise en ligne commence simultanément sur Paris-Dakar-Rio pour la France avec le F-BVFA (vol AF085 à l'aller et AF086 au retour) et sur Londres-Barheïn pour les anglais avec le G-BOAA (BA 300 à l'aller et BA301 au retour) Seront ensuite exploitées tour à tour les lignes vers Caracas (AF) et Washington (AF et BA) en 1976 New-York (AF et BA après de longue batailles juridiques) en novembre 1977 puis Mexico en prolongement de la ligne de Washington pour AF, le 22 septembre 1978. BA prolonge sa ligne de Barhein vers Singapour le 10 décembre 1977. Elle utilise le G-BOAD peint aux couleurs BA sur le flanc droit et SIA sur le flanc gauche. Cette expérience s'arrêtera suite à l'intervention de la Malaisie qui refuse le survol de son territoire au supersonique, au bout de 3 allers-retours seulement 6 jours après le vol inaugural. Mais elle sera réitérée du 24 Janvier 1979 au 30 Octobre 1980, avec le même appareil sous les couleurs de Singapor Airlines sur la ligne Londres-Barheïn-Singapour (BA 017 à l'aller et BA016 au retour). Le 1er juin 1978, suite à nouvel accident, le TU 144 est retiré définitivement des lignes régulière et postales qu’il effectuait depuis 1975. Le 9 janvier 1979 la certification FAA du supersonique en vue de son exploitation sur le territoire US débouche le 12 janvier sur l'exploitation de Concordes AF et BA par Braniff. On étend en fait les lignes de Washington vers Dallas en subsobnique (sans pourtant faire voler les avions sous ses couleurs). Les immatriculations sont américanisées par ajout d'autocollants pour les avions français, par exemple F-BVFC devenant N94FC et utilisation d'immatriculations temporaires pour les avions anglais G-N94AD devenant N94AD par masquage du G- au départ de Washington. La production des Concordes est arrêtée le 21 septembre. Les chaines n'auront produit que 16 avions et 88 réacteurs. Les 5 avions restants et non vendus sont achetés par AF (3 supersoniques pour 1 franc symbolique chacun) et BA pour les 2 derniers des chaines de Filton.
Après cette période plutôt faste, les supersoniques vont commencer à subir la dure réalité d'une économie de plus en plus impitoyable. A partir de 1982, de toutes ces lignes seules celles vers New York résisteront. British Airways exploitant une liaison vers la Barbarde tous les samedi pendant la période estivale.
Concorde reste tout de même exploité pour de nombreux vols à la demande, les fameuses "boucles" et notamment de fabuleux vols autour du monde et ses 2 records mémorables ainsi que le transport de la flamme olympique en 1992.
Il a été et est toujours exploité pour des vols VIP, notament avec la Reine d'Angleterre, François Miterrand et même Jean Paul II qui ce jour là, s'est approché du paradis à 56000 pieds...
On a tous en tête les images magnifiques du Concorde accompagné de la Patrouille de France ou des Red Arrows. Seuls ces derniers effectuant encore des vols en patrouille avec le supersonique comme lors du Jubilée de la Reine d'Angleterre le 4 juin 2002. L'histoire a bien failli s'arrêter trop tôt après le tragique accident du F-BTSC le 25 juillet 2000, mais les modifications apportées aux appareils restant en ligne ont permis de nous faire profiter des envolées du bel oiseau blanc encore pour quelques années. Exploité en 2002 à seulement 5 vols hebdomabaires pour AF et 1 vol journalier (au lieu de 2) pour BA en raison des appareils encore en cours de modification, AF effectue toujours quelques boucles supersoniques pour le compte d'un affrêteur français et BA asssure toujours ses vols estivaux vers la Barbade certains samedis. Selon les estimations et en fonction des résultats de l'exploitation commerciale, Concorde devrait voler au moins jusqu'en 2007.
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Spécifications |
Dimensions |
avion de série |
Envergure |
25,56 m (83 ft 10 in) |
Longueur hors Pitot |
61,66 m (202 ft 4 in) |
Longueur totale |
62,10 m (203 ft 9 in) |
Hauteur |
12,19 m (40 ft) |
Largeur fuselage |
2,87 m (9 ft 32 in) |
Longueur entre train |
18,19 m (59 ft 81/4 in) |
Largeur entre train |
7,72 m (25 ft 4 in) |
Longueur cabine |
39,32 m (129 ft) |
Largeur cabine |
2,63 m (8 ft 71/2 in) |
Hauteur cabine |
1,96 m (6 ft 5 in) |
Volume cabine |
238,5 m3 |
Volume soute |
19,4 m3 |
Surface alaire |
358 m² |
Charges |
Passagers |
100 (92 pour AF sur les vols réguliers depuis le 07/11/2001) |
PNT |
2 Pilotes + 1 Ingénieur mécanicien |
PNC |
6 |
Masses |
Masse à vide |
77500 kg (173500 lb) |
Masse maxi hors kérozène |
92 080 kg (203,000 lb) |
MTOW |
185 065 kg (408,000 lb) |
MLW |
111 130 kg (245,000 lb) |
Charge nominale |
11 340 kg (25,000 lb) |
Charge maximale |
12 700 kg (28,000 lb) |
Charge alaire maxi |
488 kg/m² |
Masse de carburant |
119 280 L soit 95 t |
Capacité huile |
80 L |
Consommations |
Consomation spécifique
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14 L par passager aux 100 km |
Conso. décollage PC |
450 L /minute |
Performances |
Vitesse maximale |
Mach 2.04 ou 530 kt CAS à 15 635 m |
Vitesse de croisière |
Mach 2.02 soit environ 2 350 Km/h |
V. décollage |
214 kt (397 km/h; 246 mph) |
V. ascencionnelle max |
1525 m/min |
V. atterrissage |
130 kt (240 km/h; 150 mph) |
V. max atterrissage |
162 kt (300 km/h; 187 mph) |
Altitude de croisière |
environ 16 000 m (52,500 ft) |
Plafond maximal |
environ 18 290 m (60,000 ft) |
Distance d'atterrissage |
2 200 m |
Dist. décollage |
3 600 m |
Rayon d'action avec phase supersonique |
6580 km (3550 n miles ; 4090 miles) |
RA à M 0.95 à 9 100m |
5110 km (2760 n miles ; 3180 miles) |
Mesures de bruit (FAR Pt 36) |
Niveau de bruit au décollage |
119.5 EPNdB |
Niveau de bruit à l'approche |
116.7 EPNdB |
Niveau de bruit latéral |
112.2 EPNdB |
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Motorisation |
Version |
Spécificités |
série |
4 turbo réacteurs Rolls-Royce Snecma "Olympus 593-610" de 17 260 Kgp chacun soit 69 040 Kgp au total. |
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Listes de production |
Prototypes |
Immatriculation
actuelle |
F-WTSS |
G-BSST |
Anciennes
Immatriculations |
- |
- |
Type |
001 |
002 |
Numéro de série |
001 |
002 |
Date de fabrication |
1967 |
1967 |
Premier vol |
02/03/69 |
09/04/69 |
Date de livraison |
- |
- |
Dernier vol |
19/10/73 |
04/03/76 |
Statut actuel |
Conservé Musée de l'air
Le Bourget |
Conservé Musée de Yeovilton |
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Préséries - premiers de séries |
Immatriculation
actuelle |
F-WTSA |
G-AXDN |
F-WTSB |
G-BBDG |
Anciennes
Immatriculations |
- |
- |
- |
- |
Type |
01 |
02 |
100 |
100 |
Numéro de série |
102 |
101 |
201 |
202 |
Date de fabrication |
1971 |
1971 |
1973 |
1974 |
Premier vol |
10/01/73 |
17/12/71 |
06/12/73 |
13/02/74 |
Date de livraison |
- |
- |
- |
1975 Vols de tests pour British Airways |
Dernier vol |
20/05/76 |
20/08/77 |
04/05/76 Test de Flight Director de 53' |
24/12/84 |
Statut actuel |
Conservé Musée Delta Athis Mons |
Conservé Musée de Duxford depuis le 20 Aout 1975. Hall en cours de montage (06/2001) |
Conservé à Toulouse |
Conservé à Filton pour stock de pièces détachées.
A été vu en dehors de son hangar en février 2001. |
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Flotte Air France |
Immatriculation |
Détails |
F-BTSC |
ancienne immatriculation : F-WTSC type : 100/101 n° série : 203 date fabrication : 1975 1er vol : 31/01/75 date livraison : 19/12/75 dernier vol : 25/07/00 statut actuel : WFU - Crashé le 25/07/2000 |
F-BVFA |
ancienne immatriculation : N94FA type : 101 n° série : 205 date fabrication : 1975 1er vol : 25/10/75 date livraison : 19/12/75 statut actuel : Modifications terminées. Remis en ligne. |
F-BVFB |
ancienne immatriculation : N94FB type : 101 n° série : 207 date fabrication : 1976 1er vol : 06/03/76 date livraison : 08/04/76 statut actuel : Modifications terminées. CDN rétabli le 05/09/2001. Remis en ligne. |
F-BVFC |
ancienne immatriculation : N94FC type : 101 n° série : 209 date fabrication : 1976 1er vol : 09/07/76 date livraison : 03/08/76 statut actuel : Modifications terminées. CDN rétabli le 03/10/2001. Remis en ligne. |
F-BVFD |
ancienne immatriculation : N94FD type : 101 n° série : 211 date fabrication : 1977 1er vol : 12/02/77 date livraison : 26/03/77 dernier vol : 27/05/82 statut actuel : WFU - Féraillé en 1995, servait pour spare parts. |
F-BTSD |
ancienne immatriculation : N94SD puis F-WJAM type : 101 n° série : 213 date fabrication : 1978 1er vol : 26/06/78 date livraison : 18/09/78 statut actuel : Modifications terminées. CDN rétabli le 18/10/2001. Remis en ligne. |
F-BVFF |
ancienne immatriculation : F-WJAN
type : 101 n° série : 215 date fabrication : 1978 1er vol : 26/12/78 date livraison : 23/10/80 statut actuel : Stocké : CDG. Grande visite (Check D) en préparation pour juillet 2002. |
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Flotte British Airways |
Immatriculation |
Détails |
G-BOAC |
ancienne immatriculation : G-N94AC type : 102 n° série : 204 date fabrication : 1975 1er vol : 27/02/75 date livraison : 13/02/76 statut actuel : Le Concorde G-BOAC a revolé le 12 juillet 2002 après une période d'inactivité de 23 mois. |
G-BOAA
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ancienne immatriculation : G-N94AA type : 102 n° série : 206 date fabrication : 1975 1er vol : 05/11/75 date livraison : 14/01/76 statut actuel : Stocké à Heathrow. En cours de modifications. |
G-BOAB |
ancienne immatriculation : G-N94AB
type : 102 n° série : 208 date fabrication : 1976 1er vol : 18/05/76 date livraison : 30/09/76 statut actuel : Stocké à Heathrow. En cours de modifications. |
G-BOAD |
ancienne immatriculation : G-N94AD
type : 102 n° série : 210 date fabrication : 1976 1er vol : 25/08/76 date livraison : 06/12/76 statut actuel : Modifications terminées. Remis en ligne. |
G-BOAE |
ancienne immatriculation : G-N94AE
type : 102 n° série : 212 date fabrication : 1977 1er vol : 17/03/77 date livraison : 20/07/77 statut actuel : Modifications terminées. CDN rétabli le 28/09/2001. Remis en ligne. |
G-BOAG |
ancienne immatriculation : G-BFKW type : 102 n° série : 214 date fabrication : 1978 1er vol : 21/04/78 date livraison : 06/02/80 statut actuel : Modifications terminées. CDN rétabli le 01/11/01. Remis en ligne. |
G-BOAF |
ancienne immatriculation : G-BFKX et G-N94AF type : 102 n° série : 216 date fabrication : 1979 1er vol : 20/04/79 date livraison : 09/06/80 statut actuel : Modifications terminées. CDN rétabli le 05/09/01. Remis en ligne. |
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Critères d'identification des types |
Types 001 et 002 : prototypes initiaux (001/ 002) |
Livrée "Constructeurs", le proto anglais 002 ayant "CONCORDE" inscrit dans la dérive dont le bleu est plus clair que sur 001, ce qui le distingue facilement. Autrement, les protos sont identifiables grâce à :
- Train avant très haut lui donnant un air un peu penché vers l'arrière (1) ;
- Nez non transparent mais équipé de hublots (2) ;
- Dérive "descendant" sur la pointe arrière, cône de queue court (3) ;
- Réacteurs Olympus 593B non munis des "paupières" de régulation de l'éjection des gaz chauds. La sortie étant de forme ronde (4). Ces réacteurs étaient très gourmants et fumaient beaucoup ;
- Aérofrein sur le cône de dérive, s'ouvrant à la manière de ceux que l'on trouve sur les AvroRJ85 et 100 (3) ;
- Parachute frein situé dans le cône de dérive (5) ;
- Pas encore de roulette de queue mais un patin (6) ;
- Escalier de type Caravelle à l'arrière servant également en cas d'évacuation d'urgence (cet escalier a été retiré sur le modèle de série comme le montre la troisème photo ci-dessous;
- Trappe d'évacuation d'urgence à l'arrière droite du poste de pilotage ;
- Moins visible mais néanmoins remarquable, l'équipage avait à un hiposcope à sa disposition pour surveiller le dessous de l'appareil pendant les vols de test. Cet instrument fût utilisé lors de l'incident qui provoqua la destruction d'une entrée d'air en plein vol.
Certaines caractéristiques comme l'aérofrein, le parachute frein et l'escalier arrière ont disparu à partir des modèles de présérie.
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Type 02 : modéle de présérie anglais (G-AXDN / 101) |
Cet avion est intéressant car hybride entre le modèle de série et les prototypes. La tranformation vers le modèle de série est en marche....
Pour le distinguer :
- A toujours porté la livrée "Constructeur" ;
- Réacteurs Olympus 593 ne sont pas munis des "paupières" de régulation de l'éjection des gaz chauds. La sortie étant de forme ronde ;
- Possède déjà la verrière transparente du modèle de série mais conserve la dérive large du prototype (1) ;
- La trappe d'évacuation d'urgence n' est pas conservée ;
- Conserve l'aérofrein et le patin arrière des prototypes (2) ;
- Sur de nombreuse photos les portes de secours situées au centre du fuselage sont de couleur rouge sur fond blanc (4) ;
- Porte également des marques d'aide à la télémesure à l'avant, une sorte de damier à 2 carreaux noirs (3) ;
- A servi de banc de test pour les systèmes antigivrages de 1971 à 1974 et le bord d'attaque de l'aile gauche est recouvert de revêtement noir (sur certaines photos c'est le tiers avant de l'intrados de l'aile gauche qui est recouvert de ce revêtement noir).
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Type 01 : modéle de présérie français (F-WTSA / 102) |
Pour le distinguer, il faut s'attarder sur :
- la dérive courte avec un cône de queue allongé (1) ;
- la verrière d'un modéle de série (2) ;
- l'absence de trappe d'évacuation d'urgence ;
- il n'a pas toujours porté la livrée "constructeurs" (insert) ;
- les réacteurs Olympus 593 sont munis des "paupières" de régulation de l'éjection des gaz chauds (3) ;
A noter qu'il a porté les anciennes livrées AF et BA en même temps (AF à gauche et BA à droite) avant de finir sa carrière sous la livrée AF. On le voit ici avec l'ancienne livrée BA à droite et l'ancienne livrée AF à gauche lors d'une escale à San Francisco. (Tournée Londres, Gander, San Francisco, Los Angeles, Las Palmas, Caracas et Paris du 20 au 28 octobre 1974). A noter le sticker d'aide à la télémesure en haut de la dérive des 2 cotés.
A propos des sorties de réacteurs du Concorde, voici comment les reconnaître :
- L'ensemble d'éjection des gazs des prototypes. Les pétales sont fixes. A noter qu'il existe un système d'inversion de poussée intégré matérialisable par le grille visible sur le dessus un peu avant la sortie des gazs (photo de gauche).
- L'ensemble d'éjection des modèles de série, développé par la SNECMA avec les paupières sont en position décollage (photo de droite).
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Type 100 : 1er de série français (F-WTSB / 201) |
Semblable à n'importe quel Concorde de série, cet avion a néanmoins une histoire qui le distingue des autres. En effet, il a eu l'occasion de changer plusieurs fois de robe :
- il a porté l'ancienne et la nouvelle livrée AF ;
- il a porté une livrée hybride : dérive BA et titré "Concorde" ;
- il a été peint d'une manière artistique (Bleu-Blanc-Rouge) pour le vingtième anniversaire du 1er vol, en 1989.
Au-dessus, le F-WTSB en septembre 1991, les marques British Aerospace et Aérospatiale sont portée à l'avant.
Au-dessus, le F-WTSB lors du salon du Bourget en 1975.
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Type 100 : 1er de série anglais (G-BBDG / 202) |
Voici plusieurs petits éléments pour le reconnaître :
- il a volé sous les anciennes couleurs BA (années 70) ;
- extérieurement, il ne présente pas de différence avec un modéle de série ;
- un damier de télémesures est peint au milieu du fuselage.
En haut, le G-BBDG sous les couleurs BA 70's lors d'un vol de test au début de 1980.
Au-dessus, le G-BBDG a terminé sa carrière en ne conservant que la ligne bleue de le livrée BA 70's.
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Appareils de série |
Avant de passer aux petites différences entre les séries française et anglaise, rappelons les principaux points communs visibles :
- Réacteurs Olympus 593-610 munis des "paupières" de régulation de l'éjection des gaz chauds
- Dérive courte et la verrière transparente
- Roulette de queue à la place du patin (cf. ci-dessous)
Les photos de détail ci-dessous montre plus clairement le patin du prototype et la roulette du modèle de série :
De plus, la silhouette différait sensiblement du prototype au modèle de production, comme l'illustre le croquis ci-dessous :
D'ailleurs, le nez caractéristique du prototype apparaît très clairement dans le cliché suivant, où l'exemplaire de pré-série apparaît entre le 001 et le 002 :
Hormi le F-BTSC (qui n'était pas un avion aux standards de série à la base, version 100/F-WTSC), tous ces avions ont porté uniquement les couleurs AF actuelles (modèles 101) et les 3 livrées BA (70's, 80's et fin 90's, pour les modèles 102). Cependant, quelques modèles outre que ceux déjà cités ont porté des couleurs spéciales au fil des ans :
- Le F-BTSD a porté les couleurs de Pepsi-Cola pour une tournée promotionnelle en avril 1996.
- Le F-WTSC a porté la livrée AF 70's lors des vols de mise en place des lignes.
- Le F-WTSC a aussi porté des couleurs spéciales pour le film Concorde Airport 80 avec Alain Delon en 1979.
Concernant les différences entre les types 101 et 102, elles proviennent de :
- la chaine de montage d'où ils sont sortis (n° de série impair en france et pair en angleterre) ;
- leurs équipements commerciaux (aménagements propres à la compagnie).
Enfin, notons que les modifications apportées suite à l'accident du F-BTSC ne donnent pas lieu à une évolution de type.
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Les différentes livrées des compagnies |
Air France |
Livrée AF 80's avec pelican : le F-BTSC en 1976 à Roissy.
Livrée Skyteam (actuelle) : Le F-BTSC en juin 2000 au décollage de la piste 08L à CDG. |
British Airways |
Les couleurs British Airways type années 70. (Photo tirée du livre de B.Trubshaw : Concorde the inside story.)
Toujours le G-BOAC sous les couleurs portées du début jusque vers la moitié des années 80, British retrouvant ensuite Airways dans la livrée dite 80's. En décembre 77 et de janvier à octobre 1979, BA exploita le G-BOAD vers Singapour au départ de Barheïn. L'avion était peint du coté droit aux couleurs BA type 70's. La livrée 80's ('Landour' Livery) sur le G-BOAF à CDG en mars 1997. Les couleurs de l'Union Jack sont inversées par rapport à la livrée 70's. A noter que cette livrée a eu une variante sans la "Cheat line" rouge (G-BOAF). La livrée 90's ('Historic Chatam Dockyard' Livery) sur le G-BOAE lors de l'Air Tatoo en 1998. Cet Union Jack stylisé ne fait pas l'unanimité outre manche.
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Les autres livrées spéciales |
2 mars 1989, on fête le 20ème anniversaire du 1er vol et le 200ème anniversaire de la révolution francaise. Deux bonnes raisons de peindre le SB de cette magnifique manière. |
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Témoignages de pilotes |
indisponible |
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Anecdotes |
C'était la 1re fois que l'on délivrait un Certificat de Navigabilité (CDN) supersonique en Occident. Les exigences en terme de sécurité et de redondance en devenaient presque paranoïaques, mais à lire les pilotes d'essais en parler c'était tout naturel de prendre autant de précautions, qui étaient autant de mesures et vérifications à effectuer. La certification de Concorde a tout de même nécessité 6 avions ! Le pire, c'est que ces appareils ont ensuite été mis au rebus avec un très faible nombre d'heures.
Avion |
Heures de vol |
001 |
812 |
002 |
835 |
01 |
634 |
02 |
646 |
201 |
754 |
202 |
803 |
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Photos |
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Auteur : Bernard Charles. |
Photos : Aérospatiale, Bernard Charles, Jean-François Denis, Carl Ford, Antoine Grondeau / Wingshots, John P. Stewart, Peter Vercruijsse. |
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