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Guide d'identification Avion de Transport Regional ATR42 & ATR72 |
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Plan 3 vues |
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Historique |
L’ATR42 et sa version allongée, ATR72, sont nés de l’alliance de deux constructeurs européens : le français Aerospatiale et l’italien Aeritalia. A la fin des années 70, le secteur des avions régionaux de l’ordre de 40 à 100 places intéresse particulièrement les constructeurs, car il est en pleine expansion (surtout aux Etats-Unis) et ne bénéficie que d’appareils dépassés ou inadaptés. Fort du succès de leur biturbopropulseur militaire G.222 depuis 1969, les italiens songent donc en 1978 à renouer avec le marché d’avions de transport civil qu’ils ont abandonné depuis déjà 40 ans. Pour cela, ils commencent l’étude de l’AIT 230, un avion à ailes hautes et empennage classique, d’une trentaine de places pour des parcours de 900 kilomètres. Sa conception est simple mais bénéficie des dernières innovations de matériaux composites. A la même époque, Aerospatiale, après avoir renoncé à une version modernisée du Nord 262, planche également sur son projet, baptisé AS.35. Celui-ci présente une ligne similaire à l’AIT.230, à l’exception de l’empennage en « T ». Mais il est aussi un peu plus grand avec 40 places et prévoit déjà une version allongée.
A l’image de ce qui se fait déjà pour Airbus, les deux constructeurs envisagent rapidement une coopération après une annonce officielle dans ce sens par Aerospatiale le 11 juillet 1980. L’affaire est conclue et signée le 4 novembre 1980, et ATR (Avion de Transport Régional) devient réalité, avec la promesse de voir l’avion en service commercial en 1985. Les plans de celui-ci sont finalisés et il prend l’aspect d’un avion combinant les deux projets : ailes hautes, empennage en « T », cabine de 1,90m en hauteur et 2,50m en largeur, capacité d’une quarantaine de places avec une version allongée à 70 places programmée, équipé d’une porte d’embarquement arrière avec escalier, une autonomie au sol garantie par un système de blocage de l’hélice qui permet de faire tourner un moteur pour le courant et l’air conditionné, un rayon d’action de 1600 kilomètres ou de 5 rotation de 180 kilomètres, usage de matériaux composites, etc. Aerospatiale et Aeritalia se répartissent les tâches sur les sites de Saint-Nazaire, Nantes, Toulouse et Naples. Les ailes, le cockpit et l’assemblage final sont réalisés en France, le fuselage, l’empennage, les trains et les équipements cabines, en Italie.
ATR tient ses promesses de délais, puisque le premier vol a lieu le 16 août 1984 et la certification est acquise le 24 septembre 1985. Le premier appareil est livré à Air Littoral au début du mois de décembre 1985. Dès 1986, le programme ATR72 est enclenché avec le premier vol du prototype le 27 octobre 1988 et la certification le 25 septembre 1989. Kar Air (Finlande) et Binter Canarias (Espagne) sont les premiers exploitant de la version allongée.
En 1995 et 1997, ATR modernise ses avions en proposant l’ATR42-500 et l’ATR72-500. L’évolution se fait surtout au niveau de la motorisation, de l’utilisation d’hélices à six pales, d’un travail sur le confort et l’insonorisation des cabines.
En 2001, les 370 ATR42 et 292 ATR72 se répartissaient ainsi dans le monde :
- Afrique – Moyen Orient : 56
- Amérique du Nord : 187
- Amérique Latine : 41
- Asie - Pacifique : 105
- Europe : 273
Face à son concurrent direct, le De Havilland Dash 8-300, l’ATR42 occupe 64% du marché et l’ATR72 80% face au Dash 8-400. En revanche, malgré un succès incontestable jusqu’à ce jour, les pires concurrents des ATR ne sont pas des turbopropulseurs, mais des jets. Depuis leur arrivée sur le marché, les CRJ et ERJ n’ont cessé d’entamer les parts d’ATR, lui faisant même perdre sa place de favori au sein des grandes compagnies américaines comme American Airlines ou Continental. Les ATR continuent à se vendre, mais moins spectaculairement et surtout auprès de petites compagnies ou dans des régions telles que l’Asie et l’Afrique. Depuis peu, le futur des ATR pourrait reposer beaucoup plus sur les avions cargo commandés d’origine ou convertis.
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Spécifications |
ATR42 |
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ATR42-300 |
ATR42-320 |
ATR42-500 |
Envergure (m) |
24,57 |
24,57 |
24,57 |
Longueur (m) |
22,67 |
22,67 |
22,67 |
Hauteur (m) |
7,59 |
7,59 |
7,59 |
Surface alaire (m²) |
54,5 |
54,5 |
54,5 |
Masse à vide (kg) |
10 285 |
10 290 |
11 250 |
MTOW (kg) |
16 700 |
16 700 |
18 600 |
Charge maximale (kg) |
4 915 |
4 910 |
5 450 |
Cap. carbu. (L) |
5 730 |
5 730 |
5 625 |
Nb de passagers |
42 à 50 |
42 à 50 |
42 à 50 |
Performances |
Dist. franch. (km) |
1 165 (48 pax) |
1 165 (48 pax) |
1 555 (48 pax) |
V. croisière max (kt) |
265 |
269 |
300 |
V. croisière éco (kt) |
250 |
250 |
250 |
Altitude max. (ft) |
25 000 |
25 000 |
25 000 |
Distance décollage (m) |
1 040 |
1 040 |
1 165 |
Distance atterrissage (m) |
1 034 |
1 034 |
1 126 |
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ATR72 |
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ATR72-200 |
ATR72-210 |
ATR72-500 |
Envergure (m) |
27,05 |
27,05 |
27,05 |
Longueur (m) |
27,17 |
27,17 |
27,17 |
Hauteur (m) |
7,65 |
7,65 |
7,65 |
Surface alaire (m²) |
61 |
61 |
61 |
Masse à vide (kg) |
12 400 |
12 450 |
13 950 |
MTOW (kg) |
22 000 |
22 000 |
22 500 |
Charge maximale (kg) |
7 300 |
7 300 |
7 350 |
Cap. carbu. (L) |
82 134 |
138 900 |
146 174 |
Nb de passagers |
66 à 72 |
66 à 72 |
68 à 72 |
Performances |
Dist. franch. (km) |
1 425 – 1 780 |
1 265 – 1 600 |
1 325 – 1 650 |
V. croisière max (kt) |
276 |
278 |
276 |
V. croisière éco (kt) |
250 |
250 |
250 |
Altitude max. (ft) |
25 000 |
25 000 |
25 000 |
Distance décollage (m) |
1 410 – 1 510 |
1 210 – 1 290 |
1 220 - 1290 |
Distance atterrissage (m) |
1 210 |
1 050 |
1 050 - 1070 |
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Motorisation |
Version |
Spécificités |
ATR42-300 |
2 Pratt & Whitney PW120 de 1 800 shp entraînant chacun une hélice Hamilton Standard 14SF-5. |
ATR42-320 |
2 Pratt & Whitney PW121 de 1 900 shp entraînant chacun une hélice Hamilton Standard 14SF-5. |
ATR42-300 |
2 Pratt & Whitney PW127E de 2 160 shp entraînant chacun une hélice Hamilton Standard 568F. |
ATR72-200 |
2 Pratt & Whitney PW124B de 2 160 shp entraînant chacun une hélice Hamilton Standard 14SF-11. |
ATR72-210 |
2 Pratt & Whitney PW127 de 2 480 shp entraînant chacun une hélice Hamilton Standard 247F. |
ATR72-500 |
2 Pratt & Whitney PW127F de 2 475 shp entraînant chacun une hélice Hamilton Standard 568F. |
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Versions |
Version |
Spécificités |
QC |
Pour Quick Change. Ce système permet à une compagnie de faire voler son avion en configuration passager ou cargo, à sa guise. Il lui suffit de retirer ou d’ajouter les sièges de la cabine, lorsqu’elle le désire. Les ATR QC ont été proposés très rapidement dès l’origine, d’autant que les avions bénéficient d’une porte et d’un compartiment cargos avant, utilisable simultanément avec la version passager. |
CARGO |
En plus des ATR42 et 72 passagers, ATR propose depuis 2002, de convertir d’anciens appareils en version cargo. Le premier client était Farnair en Suisse, en juillet 2002 (1 exemplaire). Puis, en octobre 2002, Federal Express a fait connaître son intérêt pour une trentaine d’avions destinés à ses filiales exploitant actuellement des Fokker F27. Le client a le choix entre conserver la porte cargo d’origine (1,60 m x 1,30 m) ou de faire installer une porte plus large (2,95 m x 1,80 m). La conversion s’accompagne du renforcement du plancher, du remplacement de l’équipement cabine par des structures de manipulation du fret, et la condamnation des hublots. Les ATR42 peuvent emporter 5,3 tonnes de fret et les ATR72 8,1 tonnes. |
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Critères d'identification |
Critères généraux |
L’ATR est un avion très facile à reconnaître avec ses ailes hautes et son empennage en « T ». Il a également une série de caractéristiques aisément identifiables.
- Son fuselage est parfaitement circulaire et semble emboîté entre le caisson de l’aile et celui du train d’atterrissage (1).
- Le radôme est strié régulièrement du centre vers l’extérieur (2).
- Cette particularité se retrouve (moins visible) sur le cône de queue, qui se prolonge au-delà du plan vertical (3).
- Le plan vertical se prolonge par une arête en 2 morceaux sur le fuselage (4).
- Le plan vertical dépasse légèrement du plan horizontal (5).
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Comment distinguer les ATR entre eux ? |
Distinguer les ATR42-300 des ATR42-320 ou les ATR72-200 des ATR72-210 est impossible. Leurs différences ne sont qu’au niveau de la motorisation et des performances. En revanche, les ATR42-500 et les ATR72-500 sortent aisément du lot, grâce à leurs hélices à 6 pales (quatre pales sur toutes les autres versions - voir photo).
Quant à reconnaître un ATR42 d’un ATR72, inutile de faire un dessin.
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Les faux-amis |
En terme de similitude, le Fairchild-Dornier 328 peut poser problème. La distinction entre les deux appareils est très délicate, mais il est plus probable de croiser un ATR qu’un Fairchild-Dornier. Après, si le nez de l’avion ne continue pas à plonger dans le prolongement du pare-brise du cockpit et que l’arête de l’empennage présente trois lignes droite et non une seule courbe, il s’agit d’un ATR.
Sinon, les principaux concurrents des ATR sont les De Havilland Canada DHC8 ou Dash8, mais les mêmes remarques pourraient être faîtes à propos des Fokker F27 ou F50 et des Fairchild F27 ou FH227.
L’ATR est aisément reconnaissable, par une différence flagrante : son train principal s’escamote sous le fuselage et non dans la nacelle des moteurs comme sur les autres avions.
Le nez de l’ATR est arrondi et son cône de queue dépasse le plan vertical.
L’arête, également présente sur les autres, est en deux morceaux.
Il est aussi peu probable de confondre les ATR avec tous les Fokker et leurs dérivés, parce qu’ils ont un empennage en « T » et non classique.
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Opérateurs |
Version |
Compagnies |
ATR42-300/320 |
ACES
Aer Arann Express
Aero Ecuador
Aerocaribbean
Aerogaviota
Aeromar Airlines
Air Atlantique
Air Caledonie
Air Industria
Air Lithuania
Air Madagascar
Air Malawi
Air Mandalay
Air Saint Pierre
Airlinair
Alitalia Express
American Eagle Airlines
Avanti Air
Avirex
Brit Air
Cimber Air
Coast Air
Continental Express
Croatia Airlines
CSA
Danish Air Transport
Ethiopian Airlines
EuroLOT
European Air Express
Eurowings
Executive Airlines
Falcon Airlines
Farnair Switzerland
First Air
Intermediacion Aeras
Islena Airlines
Israir
Italy First
Khalifa Airways
KLM Exel
Linea Aerea IAACA
Necon Air
Olympic Aviation
Pantanal
Precisionair Services
Rossair Executive Air Charter
Royal Air Maroc
Santa Barbara Airlines
Solenta Aviation
TACV Cabo Verde
Titan Airways
Total Linhas Aereas
Trans States Airlines
Trans Travel Airlines
TRIP (Transportes Regionais do Interior Paulista)
Tuninter
Vensecar Internacional
West Caribbean Airways
White Eagle Aviation
|
ATR42-500 |
ACES
Aerogaviota
Aeromar Airlines
Air Botswana
Air Caraibes
Air Dolomiti
Air Guyane
Air Littoral
Air Mauritius
Air Tahiti
Airlinair
Cimber Air
City-Air Germany
CSA
EuroLOT
Eurowings
Oman Air
Tarom
|
ATR72-200 |
Aegean Cronus Airways
Aer Arann Express
Aero Airlines
Aero Malaysiana
Air Kiribati
Air Srpska
Airlinair
Bangkok Airways
Binter Canarias
Brit Air
British Airways CityExpress
CCM Airlines
Cimber Air
CSA
Danish Air Transport
EuroLOT
Eurowings
Farnair Switzerland
Finnair
Iran Aseman Airlines
Islas Airways
JAT
KLM Exel
KLM uk
Lao Aviation
Olympic Aviation
Siem Reap Airways
Thai Airways International
Trans States Airlines
TransAsia Airways
Tuninter
Vietnam Airlines
|
ATR72-210 |
Air Caraibes
Air Mandalay
Alitalia Express
American Eagle Airlines
Atlantic Southeast Airlines
Bangkok Airways
Binter Canarias
British Airways CityExpress
Executive Airlines
Flair Aviation
Iran Aseman Airlines
Linea Aerea IAACA
Schreiner Airways
Yangon Airways
|
ATR72-500 |
Air Austral
Air Caraibes
Air Dolimiti
Air Mauritius
Air Nostrum
Air Tahiti
Alitalia Express
American Eagle Airlines
Arkia
Bangkok Airways
Binter Canarias
China Xinjiang Airlines
Cimber Air
Eurowings
Iran Aseman Airlines
Jet Airways
Khalifa Airways
Mount Cook Airlines
Tarom
TransAsia Airways
Vietnam Airlines
|
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Témoignages de pilotes |
non disponible |
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Photos |
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Auteur : Marwan Habib |
Photos : Wingshots, ATR et KeroZen |
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