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Guide d'identification Bréguet Br.1150 Atlantic Dassault Atlantique 2 & 3 |
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Plan 3 vues |
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Historique |
En 1956, dix membres européens de l'OTAN émirent une fiche-projet pour se doter d'un nouvel avion de patrouille maritime capable de remplacer le P2V Neptune, de fabrication américaine. L'avion devait être capable de sorties de 18 heures à une vitesse de croisère de 300 kt. La firme Bréguet fut sélectionnée le 30 janvier 1959, le groupe des pays concerné créant une entité internationale chargée de sa construction, la SECBAT (Société Européenne pour la Construction du Breguet Atlantic). Cette dernière s'articulait autour des sociétés Breguet & Dassault-Aviation (France), Fokker (Pays-Bas), Dornier & Siebel (Allemagne), SABCA, Fairey & Fabrique Nationale Herstal (Belgique).
Le premier des quatre prototypes prit son envol le 21 octobre 1961, la France finalisant une première commande de 20 exemplaires le 6 juin 1963. Au total, près de 87 appareils ont été construits et livrés. Les premiers appareils introduits au service actif furent ceux de la 21F sur la base de l'Aéronautique navale de Nîmes-Garons. L'Atlantic ou Atlantic 1 est resté en service en France jusqu'en 1996, date de son retrait officiel.
En 1977, la France lança le programme ANG (Atlantic Nouvelle Génération) en vue de moderniser son avion de patrouille maritime et de l'adapter aux nouvelles conditions de la veille anti-sous-marine, chaque fois plus complexe avec la modernisation du matériel militaire soviétique et à l'utilisation quasi-systématique de la propulsion nucléaire.
Le 8 mai 1981, l'un des deux prototypes de l'ATL2, construits à partir de cellules d'ATL1, s'arracha du sol pour la première fois. Il fut suivi par le deuxième avion de validation le 26 mars 1982. Seuls 28 appareils de série furent construits, 22 d'entre eux étant livrés à l'Aéronautique navale à partir de 1988. Il emporte un équipage de 12 hommes (pilotes, navigateurs, opérateurs sonar et armement) pour des missions très diverses :
la lutte anti sous-marine ;
le sauvetage en mer ;
la protection des sous-marins nucléaires français ;
les opérations humanitaires ;
les servitudes auprès des autorités civiles.
Ils sont installés le long du fuselage et servent de nombreuses consoles, comme le montre la photo-ci-contre.
A partir de 2007, ces avions debvraient être transformés au standard Atlantique 3.
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Spécifications |
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Atlantic |
Atlantique 2 |
Longueur (m) |
31,75 |
31,71 |
Hauteur (m) |
11,33 |
10,89 |
Envergure (m) |
36,30 |
37,46 |
Largeur fuselage (m) |
2,70 |
2,90 |
Surface alaire (m²) |
120,34 |
120,34 |
Masse à vide (kg) |
18 551 |
25 700 |
MTOW (kg) |
43 500 |
46 200 |
Performances |
Vitesse max. |
658 km/h |
648 km/h |
V. Croisière |
556 km/h |
574 km/h |
Rayon d'action |
7 970 km |
9 075 km |
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Motorisations |
Version |
Spécificités |
Atlantic |
2 turbopropulseurs SNECMA/Rolls-Royce Tyne RTy.20 Mk.21 de 6 106 ch. |
Atlantique 2 |
2 turbopropulseurs SNECMA/Rolls-Royce Tyne RTy.20 Mk.21 de 6 106 ch. |
Atlantique 3 |
2 turbopropulseurs Allison AE 2100 entraînant une hélice hexapale Dowty 945. |
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Versions |
Version |
Spécificités |
Atlantic |
(87 exemplaires produits) Première version. Avionique : radar Thomson-CSF DRAA-2B, MAD, ARAR / ARAX / ALR ESM, système Autolycus, Doppler Janus, bouées acoustiques ARR-52, ASA-20 et AQA-5, caméras Omera-35. Armement : Missile anti-navire AS-12, AS-20 et AS-30, missile anti-radiation AS-37 Martel, Mk 44 puis Mk 46 et L4, mines de 250 kg, grenades et bombes ASM. L'avion est reconnaissable à la nacelle ronde au sommet de la dérive, qui abrite une antenne. |
Atlantique 2 |
(28 ex.) Version modernisée. Avionique : radar Iguane, FLIR, caméra thermique, MAD, Crouzet DHAX 3, émetteurs / récepteurs UHF, VHF, HF, AM et FM, INS, GPS, TACAN, DME, VOR, ILS, IFF, DSAX 1 Sadang pour le traitement du dsignal des bouées, link 11. Armement : Autoprotection par missile AA R-550 Magic, AM-39 Exocet, torpilles MK 46 ou MU 90 Murène, bouées sonores. L'avion est reconnaissable grâce à sa dérive exempte de nacelle (1) et grâce à la boule du système FLIR située sous la bulle du nez (2). |
Atlantique 3 |
Version développée à partir de 1988 et proposée à la RAF pour le remplacement de ses Nimrods en 1995 (retiré de la compétition depuis). Les nouveautés de cet avion sont nombreuses, à commencer par de nouveaux moteurs et hélices à 6 pales. Il est aussi ravitaillable en vol (option), son avionique a été modernisée et son pilotage se fait à deux grâce à un nouveau cockpit munis d'EFIS (infographie ci-dessous).
Ses performances aussi ont été améliorées puisqu'il a une consommation spécifique inférieure de 15 % par rapport à l'ATL2 (ce qui lui permet de mener des patrouilles de 10-12 heures à 1 500 km de sa base). Il devrait probablement équiper l'Aéronautique navale à partir de 2007 (rétrofittage de l'ATL2) ainsi que l'Allemagne et l'Italie. L'avion sera reconnaissable à ses hélices à 6 pales.
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Critères d'identification |
Les avions de patrouille maritime sont aujourd'hui assez nombreux et ses membres les plus connus en sont le P-3 Orion américain, le Nimrod britannique et l'Atlantique européen. Néanmoins, ce dernier reste simple à identifier grâce aux éléments suivants :
- longue queue abritant les senseurs acoustiques (1) ;
- radar ventral rétractable (2) ;
- protubérances latérales (pour l'ATL2 & 3) abritant des systèmes de détection (3) ;
- nez vitré (4) ;
- turbopropulseurs (5) ;
- grande surface vitrée au niveau du cockpit avec de nombreux montants (5).
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Ne pas confondre : le P2V Neptune |
L'Atlantique 2 est aujourd'hui le seul appareil de surveillance maritime doté d'un nez vitré d'où l'équipage peut observer la surface de l'eau, pour repérer une silhouette de sous-marin, un navire, des naufragés ou une quelconque pollution maritime. Par ce simple fait, et parce qu'il est doté de turbopropulseurs (comme l'Orion), il pourrait être confondu avec le vénérable P2V Neptune, même si ce dernier n'est aujourd'hui plus en service. Voilà comment les différencier :
- nacelles de bouts d'ailes plus profilées (1);
- sommet de dérive plus rond (2);
- acockpit entièrement vitré (3);
- montant au milieu du nez vitré (4).
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Pays utilisateurs |
Pays |
Unité, avion, base |
Allemagne |
20 Atlantic ont été livrés à la Marine allemande (Deutsch Marine - Marineflieger) à partir de 1965. Une douzaine demeurent en service au sein du Marinefliegergeschwader 3 "Graf Zeppelin" basé à Nordholz, sur la Merd du Nord. |
France |
Deux flotilles utilisent aujourd'hui les 22 Atlantique 2 toujours en service : 21F, BAN Nîmes-Garons23F, BAN Lann-Bihoué |
Italie |
18 Atlantic furent livrés à l'Italie à partir de 1978. |
Pakistan |
3 Atlantic ont été livrés au Pakistan en 1976. Ils sont toujours en service même si, en 1998, le n° 50 fut abattu par l'Inde à l'occasion d'une violation de son espace aérien. Ces appareils sont utilisés par le 29 sq. sur la base de Mehran. |
Pays-Bas |
9 Atlantic livrés à la Marine des Pays-Bas à partir de 1968. Ces appareils ont aujourd'hui été retirés du service et remplacés par des P-3C Orion. |
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Commentaires de pilotes |
actuellement indisponible |
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Photos |
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Auteur : Sergio |
Photos : Wingshots, Pégase, Marine Nationale, Deutsche Marine, FFSMC et Dassault. |
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