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Guide d'identification Fairchild Republic A-10 Thunderbolt II |
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- Plan 3 vues
- Lancement du programme A-10
- Exportation et opérations
- Fin de carrière
- Spécifications
- Versions
- Différenciation des versions
- Comment reconnaître un A-10 ?
- Le point de vue du pilote
- Pays utilisateurs
- Où voir des A-10 ?
- Photos
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Plan 3 vues |
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Lancement du programme A-10 |
Le 18 décembre 1970, Fairchild Republic fut sélectionné ainsi que Northrop pour la phase finale du programme A-X,
initié en 1967 et destiné à fournir un appareil de soutien rapproché à l'US Air Force.
Le premier prototype de Fairchild vola le 10 mai 1972. Le 18 janvier 1973, il était déclaré vainqueur sur son
concurrent, le YA-9 de Northrop, et une série de protos étaient commandées. Le 20 décembre 1974, une commande
de 22 appareils de série était signée par l'USAF. Tout allait s'enchaîner sans gros problèmes.
Un petit point sur le surnom du A-10 : Son surnom officiel est "Thunderbolt II", en hommage à son aïeul le
P-47 Thunderbolt, construit également par Republic, durant la seconde guerre mondiale. Mais le seul surnom
usuel de cet avion est "Warthog", le "Phacochère", généralement abrévié en "Hog".
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Exportation et opérations |
Le A-10 est un appareil conçu pour exécuter une mission : dégommer des tanks
(dans le scénario d'origine, les tanks étaient censés venir d'URSS pour envahir l'Europe,
d'où la localisation d'unités de A-10 en Europe). Pour lutter contre une attaque terrestre massive,
les forces occidentales se dotaient d'hélicos d'attaque (On pensait à l'AH-56 Cheyenne à l'époque du programme A-X,
qui laissa sa place à l'AH-64 Apache) destinés à intervenir rapidement, discrètement, en unités très mobiles,
opérant au sein des forces terrestres. Elles disposaient de Harrier pour répondre rapidement à un besoin de
puissance de feu ponctuel. Mais il leur manquait un troisième appareil capable de remplir le rôle le plus
important sans subir trop de dommages... le A-10 combla cette lacune.
Il concentre une très grosse puissance de feu,
emporte différentes munitions pour des cibles variées, et est extrêmement robuste, capable de résister à la perte
de n'importe quel organe capital : le nez, un moteur, la moitié de l'empennage, ou même les trois-quarts d'une
aile... le pilote est assis dans une vraie baignoire de blindage. Le stockage du carburant a été
totalement repris à zéro par rapport aux méthodes classiques, les réservoirs sont blindés lorsque c'est possible,
ils sont isolés entre eux, et les ingénieurs ont fait appel à une technique originale héritée de la
seconde guerre mondiale pour éviter qu'un projectile perforant un réservoir ne cause de gros dégâts :
du caoutchouc auto-obturant apposé sur les parois des réservoirs qui fond immédiatement à la chaleur que va
provoquer le projectile le traversant, rebouchant ainsi le trou créé.
Encore plus novateur, le circuit hydraulique est doublé mais en cas de double perte, le pilote peut reprendre
l'avion totalement manuellement, en agissant sur les gouvernes via des cables, comme il y a 60 ans...
Les systèmes pneumatiques, électriques et hydrauliques sont redondants et reliés, chacun passant d'un côté
de l'appareil afin que la perte d'une partie de fuselage ne cause pas la perte d'un circuit.
Quant au train, il est prévu pour descendre tout seul sans qu'aucune pression d'aucune sorte ne soit nécessaire.
En bref, le A-10 peut rentrer à la base à partir du moment où il lui reste un moteur et un cable de contrôle
opérationnels. Cet appareil est conçu à partir des constatations des faiblesses de ses prédécesseurs lors de
la guerre du Vietnam, et on peut dire que la grande majorité des problèmes ont trouvé une solution.
Contre les missiles, outre les carénages archi-blindés des moteurs, le A-10 a un lance-leurre richement
approvisionné, avec 480 leurres en interne, et la capacité d'emporter des lance-leurres externes.
Maintenant que la plupart des aspects défensifs de l'appareil ont été vus, il est temps de passer à ses capacités
offensives. Nous le disions, le A-10 a été conçu autour de son canon, en sens propre comme au sens figuré :
le Gatling GAU-8/A fait quasiment la moitié de la longueur totale de l'avion et pèse près de 2 tonnes chargé.
C'est un 30 millimètres qui tire des obus à l'uranium appauvri (qui sont donc extrêmement perforants : 6 obus
suffisent à détruire un char de combat russe).
Ces obus se baladent dans l'atmosphère à Mach 3, c'est à dire qu'un char aura entre une
et deux petites secondes entre le moment où le A-10 tire et le moment où il est détruit : bien trop peu pour
esquiver. Les 7 tubes du canon de General Electric tirent, à puissance maximale, 4200 obus par minute, soit 70
par seconde. Pour limiter l'échauffement et l'effet de recul, les rafales sont limitées par le constructeur
à deux secondes, soit 140 obus. Dans la pratique, on tire rarement plus d'une minute. Plus la rafale est longue et
plus le temps de refroidissement avant d'en tirer une autre sera long... et rappelons que le taux de réussite
à 1 NM est de 80% et qu'il suffit de 6 obus pour mettre un char HS.
Le chargement en obus permet de tirer 15 à 20 rafales, c'est donc amplement suffisant pour n'importe quelle mission.
Pour donner une idée du formidable effet de recul créé par la puissance de ce canon : il est équivalent à la poussée
d'un des deux moteurs du A-10 !
Quant à la fiabilité, elle est excellente. Le canon s'enraye en moyenne tous les 150000 tirs, soit toutes les 100
missions dans l'hypothèse où tous les obus seraient tiré à chaque mission.
Outre ce canon, le A-10 peut emporter une bonne partie de l'arsenal d'attaque de l'OTAN... Maverick, Durandal,
Hellfire, Rockeye, Snakeye, GBU-10, GBU-12, GBU-15, CBU-52, et divers pods (LANTIRN, etc).
Au combat, le A-10 a démontré son efficacité à plusieurs reprises, notamment durant la Guerre du Golfe, où il a
effectué 8000 sorties et détruit des centaines de cibles dont 330 chars irakiens.
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Fin de carrière |
Fin de carrière pour le Warthog ? C'est ce que beaucoup pensaient lors de la chute de l'Union Soviétique : la raison de
son existence disparaissait. Mais les conflits récents ont justifié sa présence, et les pronostics actuels
lui attribuent une retraite bien méritée autour de 2020. Avec quelques mises à jour de ses systèmes, il devrait
tenir jusque là sans problème et décharger son successeur, le frileux F-35, de la mission dont il est le maître
incontesté depuis des années.
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Spécifications |
A-10A |
Dimensions |
Envergure |
17.53 m |
Corde à l'emplanture de l'aile |
3.04 m |
Corde au milieu de l'aile |
2.73 m |
Corde à l'extrémité de l'aile |
1.99 m |
Allongement |
6.54 |
Longueur |
16.26 m |
Hauteur |
4.47 m |
Surface alaire |
47.01 m² |
Bords d'attaque |
0.98 m² |
Volets |
7.99 m² |
Aérofreins |
8.06 m² |
Poids |
Poids à vide (constructeur) |
9.4 t. |
Poids à vide (ops) |
11 t. |
Poids en config lisse |
10.9 t. |
Carburant interne |
4.85 t. |
Poids max. au décollage |
21.5 t. |
Chargement max. de l'aile |
457.4 kg/m² |
Rapport poids-poussée |
0.4 |
Propulsion |
Moteurs |
GE TF34-GE-100A |
Poussée max. (par moteur) |
4.1 t. |
Taux de dilution |
6.2:1 |
Performances (à MTOW (=21.5 t.), si rien de précisé) |
Vitesse à ne pas dépasser |
450 kts |
Vitesse de combat max au niveau de la mer |
390 kts |
Vitesse de combat au FL 50 avec 6 Mk82 |
385 kts |
Vitesse de croisière au niveau de la mer |
300 kts |
Vitesse de croisière au FL 50 |
336 kts |
Vitesse d'ascension au niveau de la mer (basic design weight) |
6000 ft/min |
Vitesse de descente stabilisée à 45° en-dessous du FL 80 à 16 tonnes |
260 kts |
Distance de décollage minimum : |
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au poids maxi décollage |
1372 m |
à 14.4 tonnes (Forward Airstrip Weight) |
439 m |
Distance d'atterrissage minimum : |
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au poids maxi décollage |
762 m |
à 14.4 tonnes (Forward Airstrip Weight) |
384 m |
Autonomie max. avec 20 minutes de marge : |
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Support Aérien Rapproché (2h de patrouille) |
250 nm |
Escorte (1h de patrouille) |
250 nm |
Reconnaissance |
400 nm |
Attaque en profondeur |
540 nm |
Convoyage (vent nul) |
2300 nm |
Plafond |
45000 ft |
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Versions |
- YA-10 : Prototype, confronté au Northrop YA-9 pour le contrat A-X. 2 exemplaires.
- A-10A : Avion d'attaque de série. 713 exemplaires construits. Environ 90 modernisés.
- A-10NAW ou YA-10B : Prototype de biplace tous temps developpé par Fairchild avec de nombreuses améliorations. Il n'a pas été produit en série mais beaucoup de ses innovations ont été implantées sur la flotte de A-10A.
- A-10T ou A-10B : Biplace d'entraînement. Contrat annulé.
- OA-10A : A-10A convertis pour un rôle d'observation et de "forward air control".
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Différenciation des versions |
Extérieurement, il n'y a aucun moyen de différencier le A-10A du OA-10A.
Et comme aucune autre version n'a été produite en série...
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Comment reconnaître un A-10 ? |
Alors là, c'est un des rares avions qu'il est impossible de confondre...
Ses deux moteurs collés au fuselage entre l'aile et les deux dérives, son énorme canon sortant de son nez,
ses ailes massives et basses... dur de passer à côté.
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Commentaires de pilotes |
Non disponible pour l'instant.
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Pays utilisateurs |
United States Air Force : 713 A-10A.
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Où voir des A-10 ? |
A leurs nids : aux USA (Eielson, Boise, Nellis, Davis-Monthan, Whiteman, Barksdale, New Orleans, Eglin, Moddy, Battlecreek, Barnes, Bradley, Pope, Willow Grove, Baltimore), en Allemagne (Spangdahlem), ou en Corée (Osan).
Ou sinon, dans la plupart des meetings aux USA, et dans les meetings européens où les américains sont présents en masse. En France, c'est très rare d'en voir, même au Bourget.
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Photos |
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Auteur : Tomcat. Tous droits réservés. A titre indicatif, source des spécifications : Jane's All The World's Aircrafts. |
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