Le coin à Dominique |
Longévité des pneus |
Beaucoup de matériel
et d'équipements montés sur les aéronefs sont soumis
à des limitations diverses qui peuvent être :
- nombre d'heures de vol
- nombre de cycles
- nombre de jours opérationnels
- nombre de jours calendriers
- à chaque visite journalière
- à chaque visite intermédiaire (IL)
- à chaque visite de type C (Check C)
- autres
et ces limitations peuvent être combinées entre-elles.
En ce qui concerne les roues, les limitations sont une révision générale
(overhaul) pour :
B747-200 : 1500 cycles et/ou IL et/ou Check C
B747-400 : 2000 cycles et/ou IL et/ou Check C
A320 : 3000 cycles et/ou IL et/ou Check C
A340 : 3000 cycles et/ou IL et/ou Check C
Concorde : 230 cycles et/ou IL et/ou Check C
De par le jeux des IL et Check C on s'aperçoit que les limites en nombre
de cycles ne sont jamais atteintes et que les roues dépassent rarement 800
cycles avant révision générale. Par exemple, pour toute la flotte AF,
voici les maximum aujourd'hui à 15h :
B747-400 F-GITE avec 270 cycles
A320 F-GHQC avec 532 cycles
A340 F-GLZC avec 276 cycles
Concorde F-BVFB avec 50 cycles
Pour les pneus, il n'y a pas de limitations ; seuls les pneus rechappés
sont interdits sur Concorde. Les remplacements de pneus ont lieu "selon
état" suivants des critères de tolérances d'usure et de blessures décrites
dans les AMM (Aircraft Maintenance Manual) et c'est la roue complète qui
est remplacée en maintenance en ligne.
Pour toute la flotte AF, voici les maximum aujourd'hui à 15h :
B747-400 F-GITE avec 235 cycles
A320 F-GHQE avec 428 cycles
A340 F-GLZS avec 241 cycles
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Fonctionnement d'un "pack" |
Si les lois de la thermodynamique
sont peu simples à suivre, les processus
auxquels elles s'appliquent sont très faciles à mettre en évidence. A la
base de toute machine thermique, il y a en effet quelques phénomènes que
l'expérience quotidienne suffit à vérifier.
Le premier est l'échauffement d'un gaz que l'on comprime : il suffit
d'avoir gonflé un pneu de vélo un peu énergiquement avec une pompe en
aluminium pour avoir senti le métal chauffer nettement ; on peut même le
rendre brûlant en donnant des coups de pompe puissants et rapides.
Ce phénomène est absolument général : tout gaz que l'on comprime
s'échauffe. Et il a, si l'on peut dire, une réciproque : un gaz qui se
détend se refroidit. On le vérifie sans peine avec une bombe aérosol
destinée à pulvériser un produit quelconque : quand on appuie sur la buse,
le gaz propulseur se détend en projetant l'aérosol et cette buse devient
glacée. Inversement, si on chauffe un gaz maintenu dans une enceinte
fermée, sa pression monte; et si on refroidit ce gaz, sa pression baisse.
Soit une source d'air comprimé à environ 3000 hpa (3 bar pour les anciens)
et à température ambiante (20°C). On dirige cet air comprimé dans un
ensemble de divergents et convergents (Venturi pour les intimes) et,
suivant comment ils sont disposés et sans aucune autre source d'énergie on
peut aussi bien obtenir à la sortie de l'air à 120°C qu'à -40°C. Bien sûr,
la quantité d'air à la sortie sera plus faible que celle à l'entrée car
ces changements de température ont bien pour cause une énergie qui a été
fournie par le flux d'air lui-même et qui a été rejeté hors du circuit.
Sur la famille A320, les deux PACKS fonctionnent automatiquement et
indépendamment l’un de l’autre.
L’air chaud du circuit pneumatique pénètre dans le PACK au travers de la
PACK VALVE et est dirigé vers l’échangeur de température primaire. Cet air
refroidi entre dans la partie compresseur du groupe de réfrigération et
est comprimé pour élever sa pression; sa température s’élève alors. Il est
à nouveau refroidi dans l’échangeur principal et entre dans la partie
turbine où il est détendu. L’énergie générée par cette détente est
utilisée pour entraîner le compresseur et le ventilateur de
refroidissement. L’énergie absorbée dans ce processus entraîne une
diminution de température ; il en résulte une température d’air sortie
turbine très basse.
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Petite histoire de l'atterrissage automatique |
6 Janvier 1969, Air Inter exploite la Caravelle III équipée du système
d'atterrissage automatique Sud-Lear sur un vol régulier à Orly.
La certification de l'atterrissage automatique (catégorie IIIA) a été
obtenue le 28 décembre 1968.
22 décembre 1976, un Airbus A300 en vol régulier commercial réussit un
atterrissage entièrement automatique en catégorie IIIA avec un système
Sfena.
Autoland du PA Caravelle certifié sur BEAU (Banc d'Essais Automatique
Universel) (2) fabriqué "maison" par un pionnier du test automatique
avionique (1), mon "maître", André Lazzaro qui a ensuite participé au
cahier des charges et à la conception des ATEC (Automatic Test Equipment
Complex) (3) fabriqués par EADS (Aérospatiale).
(1) Un peu d'histoire
1958 Bancs à cartes perforées
1960 Autotester (USA) à bande perforées 80 trous
1962 Débuts du BEAU pour les racks servo ampli de Caravelle
1965 Évolution du BEAU pour le PA Lear Caravelle
1967 Test sur BEAU du PA du B707 : PB20
1980 Le BEAU est irréparable et est ferraillé
1973 ATEC 4000 pour les équipements Concorde, A300, B747, B727, B727
1984 ATEC 5000 pour les équipements A310 et à partir de 1988 pour A320
1994 ATEC Série 6 pour A340, B777
(2) 8 baies 19 pouces avec lecteur de bande perforée 80 trous.
Nous n'avions pas les moyens de perforer les bandes. Nous codions les
instructions sur des cartes perforées qui étaient ensuite envoyées à
l'informatique (Réservation,...) qui connectait une perforatrice Tally
sur l'ordinateur central et lançait la fabrication des bandes perforées
de nuit. Ah, les joies de la mise au point à l'aide de clous épointés
pour refaire des trous et de confettis pour les boucher.
Anecdote : Un problème de mauvais contacts étant survenu sur la
perforatrice Tally, celle-ci fut retournée pour pouvoir vérifier la
connectique. Ce fut sans savoir que le système de perforation ultra
rapide travaillait dans un bain d'huile ; celle-ci se renversa dans la
baie interface entrées / sorties de l'ordinateur central ce qui causa
quelques problèmes. Le 23 janvier 1986, date du pot de départ en
retraite de mon "maître" es-test automatique, j'écrivais dans
"Atecnews", la Gazette des Atec, numéro spécial (Conçu et écrit à la
maison sur Apple II) :
"Des branchements pour le moins intempestifs entre la TALLY et un
ordinateur central de réservation passager ont sans doute valu à des
passagers de devoir mesurer leur tension et à un PA Lear d'être en
liste d'attente pour être monté sur un avion, sans compter la vidange
d'huile nécessaire sur l'ordinateur après l'opération".
(3) À l'origine, ATEC voulait dire Automatic Test Equipment Concorde
puis Aérospatiale s'est aperçu qu'il pouvait tester d'autres équipements
que ceux du Concorde, bien mieux et plus facilement que les bancs
d'essais des équipementiers, et ce fut la grande saga des ATEC de par le
monde.
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Relation nœuds/Mach |
La vitesse du son dans l'air n'est pas une
constante.
Le mach ou nombre de Mach est le rapport entre la vitesse d'un objet dans
un certain milieu et la vitesse du son dans ce milieu. Dans l'air, en
atmosphère normale et à 0 °C, mach 1 correspond environ à 1 190 km/h.
Cette vitesse est celle à laquelle se propage tout ébranlement de l'air,
qu'il soit périodique (son musical) ou non périodique (bruit). Elle n'est
pas fonction de la pression atmosphérique, mais, comme elle est liée à
l'agitation moléculaire, elle dépend de la température : 340 m/s (soit
1224 km/h) à 15°C et 355 m/s (soit 1280 km/h) à 40°C, mais 1190 km/h à 0°C et seulement
1060 km/h à - 56°C, température qui règne dans la stratosphère à 11 000m.
Une formule permet de calculer la vitesse du son en m/s dans l'air :
Ce qui donne pour différentes températures dans l'air :
Température | Mach 1(m/s) | Mach 1 (km/h) | Mach 1 (kts) |
-55 | 296,88 | 1069 | 577 |
-50 | 300,26 | 1081 | 584 |
-45 | 303,61 | 1093 | 590 |
-40 | 306,91 | 1105 | 597 |
-30 | 313,43 | 1128 | 609 |
-25 | 316,63 | 1140 | 615 |
-20 | 319,81 | 1151 | 622 |
-15 | 322,95 | 1163 | 628 |
-10 | 326,06 | 1174 | 634 |
-5 | 329,15 | 1185 | 640 |
0 | 332,20 | 1196 | 646 |
5 | 335,23 | 1207 | 652 |
10 | 338,23 | 1218 | 657 |
15 | 341,20 | 1228 | 663 |
20 | 344,15 | 1239 | 669 |
25 | 347,07 | 1249 | 675 |
30 | 349,97 | 1260 | 680 |
Il est donc tout à fait normal que pour des altitudes différentes la
vitesse du son ne soit pas la même compte tenu que les températures de
l'air sont différentes.
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