Le principe de la propulsion par réaction utilise une loi connue depuis Newton
et qui stipule que pour chaque action existe une réaction opposée de force égale. Le moteur à réaction utilise ce principe en éjectant à
très hautes vitesses une grande quantité de gaz ce qui provoque une réaction opposée du moteur qui a tendance à partir dans l'autre sens.
On constate le même phénomène en lâchant un ballon de baudruche gonflé. L'air s'échappe violemment ce qui fait partir le ballon dans le
sens opposé. Autre observation courante mettant en lumière le phénomène, la douchette. Expérience amusante: Prenez le tuyau de la douche,
laissez pendre la douchette et allumez l'eau. (Attention ça peut être dangereux de se prendre ça en plein figure si il y a une forte
pression dans le tuyau.)
Bref, voilà pour le principe. La force ainsi crée est proportionnelle à la masse expulsée et à la vitesse d'éjection. Pour obtenir une
forte poussée il "suffit" d'éjecter les gaz à haute vitesse.
Dans un réacteur, l'air extérieur est compressé, puis on lui adjoint un carburant. Le mélange ainsi obtenu est mis à feu ce qui
provoque une élévation de température et une expansion des gaz qui pour s'échapper dans la tuyère doivent accélérer fortement. La forme
de
la tuyère conditionne également cette accélération.
Alors...On trouve donc un attelage basse pression. C'est un axe tubulaire en rotation avec à un bout le fan et les étages de rotor
compresseur BP et à l'autre bout, la turbine BP. Le fan est une sorte de très grande hélice à 30 ou 40 pales (on parle d'aubes). C'est la partie visible
de l'intérieur du moteur lorsqu'on regarde l'avant du réacteur.
Autour de l'axe de cet attelage, on place un deuxième axe coaxial. Ce deuxième axe supporte les éléments hautes Pression à savoir
rotor compresseur HP et turbine HP. Les attelages HP et BP peuvent donc (et doivent) tourner à des vitesses différentes.
Une fois les deux assemblés nous somme en présence des ensembles tournants.
Ensuite, considérons le "châssis" avec les parties fixes des compresseurs et
turbines: les stators. Ce sont des aubes fixes qui s'intercalent entre chaque série d'aubes mobiles des rotors. On trouve aussi
les chambres de combustions. Assemblons le tout et nous obtenons un réacteur
(presque) complet!
Bien.... APU démarrée? Abords dégagés, Anticol sur "ON", Selecteur sur "START INGITION"
Master-Switch sur "ON", Vanne ouverte et démarrage du 1......
La chanson du mécano:
- ça souffle, ça tourne, ça graisse, ça coule, ça brûle....
L'air qui entre dans le moteur se divise en deux parties.
Le flux primaire lui, entre dans le moteur à proprement parler et traverse le compresseur basse pression (BP) puis haute pression (HP).
Le fait de comprimer l'air le réchauffe fortement. C'est au niveau des compresseurs que sont fait les prélèvements d'air chaud sous
pression qui alimenteront les Packs.
En sortie de compresseur HP l'air est très chaud et violemment comprimé. Il est alors dirigé dans les chambres de combustions ou il est
mélangé au carburant et le mélange ainsi obtenu est mis à feu. Cette combustion est amorcée grâce à des bougies (éclateurs) puis s'auto
entretient. Elle provoque une expansion des gaz et donc une violente accélération de ces derniers en sortie du moteur dans la tuyère.
Avant de sortir à l'extérieur dans la tuyère, les gaz issus de la combustion traversent les turbines. Elles se comportent comme des
éoliennes et sont entraînées en rotation par ce flux brûlant. Les turbines étant solidaires chacune de leur attelage respectif, font
donc tourner l'axe sur lequel elles sont fixées et entraînent du même coup leurs compresseurs respectifs ainsi que le fan qui est ni
plus ni moins que le premier étage compresseur BP.
Le flux secondaire qui ne traverse que le fan et est éjecté à l'arrière. Le fan se comporte comme une grande hélice carénée et assure
environ 70% de la poussée que fourni le réacteur.
Il ne reste plus alors qu'à envoyer plus ou moins de carburant pour faire accélérer ou ralentir le moteur.
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