|
Un Avion a la Loupe systèmes d'atterrissage |
|
|
|
Les Atterrisseurs |
|
Le débattement d'un amortisseur d'un avion léger est de l'ordre de 100 à 180
mm. Tout dépend du principe même de l'amortisseur : bloc caoutchouc ou
hydropneumatique.
La mesure statique au sol n'est pas valable , a moins de soulever une aile.
En effet un amortisseur caoutchouc est pratiquement détendu au sol (facteur
de charge = 1).
L'amortisseur oleopneumatique sera presque entièrement ecrasé au sol (C'est
le laminage d'huile sur sa course détendu qui absorbe l'energie).
En pratique tous les atterrisseurs sont capables d'encaisser 2 à 3 g sans
dégats !
Les normes de certification donnent une hauteur de chute pour la
qualification. Il est également admis qu'il reste 2/3 de portance sur l'aile
si on veut faire un calcul d'absorption d'energie en fonction de la masse et
de la vitesse verticale.
Toujours en restant dans les avions légers et en excluant les
"atterrisseurs" qui ne servent qu'au décollage (!) tels que B.O. du vol à
voile ancien et certains chariots (de mémoire Nord Aviation avait fait un
chariot pour le Baroudeur ) les atterrisseurs des avions peuvent se classer
en 3 catégories :
- 1° train monotrace . exemple : Fournier.
- 2° train classique : roues principales et une roulette de queue.
- 3° train tricycle : pratiquement universellement adopté.
Dans les deux dernières catégories on trouve également 3 principes :
- 1° jambe triangulée. exemple : Piper-cub ; Stampe ; etc...
- 2° jambe télescopique. exemple : Jodel ; Minicab ; etc...
- 3° train à lame. exemple : Cessna ; CAP 230 ; etc..
Dans les jambes télescopiques, il y aurait lieu de séparer les fonctions
"ressort" de la fonction "amortisseur" prise au sens mécanique rationnelle
(Je m'excuse de ce distinguo technique) mais cela deborde du sujet.
En effet on rencontre dans les 2 premiers cas :
- anneaux de caoutchouc ou sandows
- blocs de caoutchouc
- ressort hélicoïdal métallique (plus ou moins couplé avec un amortisseur friction ou hydraulique)
- ressort noyé dans le caoutchouc
- entièrement air
- air + hydraulique (l'idéal pour un avion léger : air assurant le confort de roulement et hydraulique l'absorbtion de l'energie d'impact) malheureusement très cher.
Les lames sont réalisées en :
- bois contre-collé
- alliage léger
- acier
- verre (mieux que le carbone pour faire des ressorts)
- carbone
Tout ceci n'est valable que pour l'aviation légère.
Le choix est fait par chaque constructeur qui, selon ses capacités, étudie lui-même, ou fait appel à un équipementier.
Une anecdote : Un racer américain dont j'ai oublié le
nom avait des carénages de roues englobant entièrement celles-ci en vol,
mais les trappes n'étaient pas commandées pour gagner du poids; Elles
frottaient au sol pendant le décollage ; se refermaient par gravité en vol
et l'atterrissage se faisait sur les carénages en choisissant des pistes en
herbe.
Après m'être expliqué sur les atterrisseurs des avions légers ( masse
inférieure à 5000 kg), je continue d'une façon moins approfondie sur les
gros et réacteurs.
Du point de vue principe, on retrouve les 3 configurations :
- 1° monotrace : exemple le Vautour
- 2°classique : exemple DC-3, Tous les chasseurs à hélice et bombardiers de la
dernière guerre. Parmi les avions français le Languedoc (porteur du stato
Leduc) doit être un des derniers representants de cette conception.
- 3° tricycle : tous les avions actuels, chasseurs ou transport, helices (L'un
des plus beau : le Superconstellation) ou jets.
Sur la réalisation : tous, sans exception sont équipée d'un atterrisseur
oleopneumatique.
Cet amortisseur est composé succintement d'une chambre
gonflée à l'azote pour la suspension au roulage et d'un vérin dont le piston
assure le laminage de l'huile pour l'impact. Contrairement aux avions legers,
il n'y a pas differentes formules car l'amortisseur oleopneumatique est le
seul qui assure un absortion d'energie sans rebond et avec le minimum
d'efforts sur la structure. Il est toujours étudié par des équipementiers
spécialisés. Le coût d'études et de mise au point n'est pas accessible aux
petites séries : c'est la raison de la diversité des solutions pour les
avions légers.
De plus le corps de cet amortisseur (souvent appelé fut) joue presque
toujours un role structural de reprise des efforts d'impact, de ripage, de
freinage et de mise en rotation des roues; autant de problèmes résolues
souvent séparement dans les petits avions.
Enfin il ne faut pas oublier le role des pneumatiques dont l'écrasement
participe à l'absorption de l'impact.
rédaction : leseu
|
|
|
|
|
|
|
|