> Il faut avoir une vue d'aigle (10/10) pour pouvoir être pilote !
Contrairement
à ce que pense la majorité des gens, on peut parfaitement
devenir Pilote de Ligne en étant myope (ou autres problèmes
de vue). Il faut par contre répondre aux critères des normes
médicales.
Pour
résumer, il faut être corrigé à 10/10 (c'est
à dire avoir une acuité visuelle de 10/10 avec ses
lunettes) et que la "puissance" de vos verres soit comprise entre +3 et
-3 dioptries (regardez sur votre prescription). Il se pourrait même
que les normes s'assouplissent très prochainement et que la limite
passe à +/- 5 dioptries.
>
Il faut être une grosse tête et avoir fait math sup, math spé
pour être pilote !
Encore
une fois, malgré les "préjugés populaires", il est
inutile d'être une "bête en maths" pour pouvoir piloter un
avion de ligne ! Il existe plusieurs filières (dont nous reparlerons
plus bas), et seules quelques unes d'entre elles nécessitent un
niveau d'études supérieures scientifiques "élevé"
(et encore...).
>
Il faut être passionné d'aviation pour être pilote !
Comme
nous venons de le dire, il existe plusieurs filières pour accéder
au métier de Pilote de Ligne, mais toutes demandent un travail et
un acharnement important que seule une grande motivation engrangée
par la passion permet de fournir.
De
plus, une fois installé dans le cockpit de votre avion de ligne
;), votre travail finira pas être plus ou moins "répétitif"
(comme partout), si vous n'êtes pas passionné de vol, vous
vous ennuierez donc assez rapidement ;-).
>
Tous les pilotes gagnent beaucoup, beaucoup d'argent !
Certes,
les pilotes des grandes compagnies (comme Air France) ne sont pas trop
à plaindre (même si leurs salaires ne sont plus ce qu'ils
étaient il y a quelques années de cela), mais il ne faut
pas oublier les pilotes des compagnies régionales ou d'aviation
d'affaire plus modestes ! Leurs salaires ne sont parfois pas mirobolants
! Inutile donc, d'envisager une carrière de Pilote de Ligne si seul
le salaire vous intéresse. :)
Dans
le même registre, les Pilotes de Ligne ne passent pas leur temps
à draguer de splendides hôtesses de l'air*, donc, si vous
étiez intéressé par ça aussi, cherchez ailleurs
;-))).
>
Mais alors, quelles sont ces filières dont on parle depuis tout
à l'heure
Pour
résumer, il existe deux grands types de filières: les filières
autodidactes et les filières "gratuites". Intéressons nous
tout d'abord aux filières "gratuites".
>
Les filières "gratuites"
Il
en existe 2 en France, l'une offerte par l'État via l'École
Nationale de l'Aviation Civile (l'ENAC), l'autre par la compagnie Air France
via sa filière "Pilotes Cadets". Toutes deux recrutent sur concours
au niveau minimum Math Sup ou Bac S +2 à +5 années d'études
supérieures scientifiques. La seule différence entre ces
deux filières ? La première (l'ENAC donc) ne recrute pas
plus d'une vingtaine d'EPL (Élèves Pilote de Ligne) par an
et n'assure pas un travail en fin de formation (au pilote de trouver sa
compagnie) tandis qu'Air France vient de recruter cette année une
quarantaine de Cadets (ce chiffre devrait même augmenter) et assure
une place de copilote (chez Air France bien sûr) en fin de formation.
Au fait, si elles s'appellent filières gratuites, ça
veut bien dire ce que ça veut dire ;), la formation est financée
(soit par l'état, soit par AF). On notera même que les Cadets
AF sont rémunérés durant leur formation.
>
Les filières autodidactes
Passons
à présent au filières autodidactes, la "petite porte"
en somme... Petite car peu connue du "grand publique", bien qu'il s'agisse
en fait de la filière empruntée par la grande majorité
des pilotes professionnels français. Le pilote "autodidacte" aura
strictement les mêmes qualifications que ses camarades de l'ENAC
ou des Cadets Air France, mais, contrairement à ces derniers, il
aura financé lui-même sa formation de pilote dans des écoles
privées. Soit en passant successivement les différentes licences
(pilote privé, pilote professionnel, vol aux instruments, travail
en équipage, etc...) en "montant des heures (de vol)" entre chacune
d'entre elles (c'est plus ce qu'on appelle la filière "aéro-club"),
soit en suivant une formation dite "ab initio" (c'est à dire que
l'élève part de 0 heures de vol pour devenir pilote professionnel
qualifié vol aux instruments en un peu moins de 2 ans: c'est l'ATP
intégré). Quelque soit la voie choisie, son coût est
très important (environ 200 000 Francs pour la filière "aéro-club"
sans compter le brevet de pilote privé et les heures de vol qu'il
faut "monter" avant de commencer sa formation de pilote professionnel,
et environ 400 000 Francs pour un ATP intégré) et demande
de très gros sacrifices qu'encore une fois, seule la passion et
la détermination permet de supporter. Sans compter que ces filières
ne débouchent malheureusement pas automatiquement sur un emploi et
que le chômage existe bien chez les pilotes. :(
>
L'expatriation
Si
les emprunts fous, les normes médicales somme toute assez sévères
et le niveau théorique lui aussi somme toute assez élevé
vous rebutent, reste l'expatriation vers les États-Unis où
un CPL-IR (licence de pilote pro' qualifié vol aux instruments)
peut-être décroché en 8 mois pour moins de 150 000
Francs ! Le problème étant qu'ensuite, le travail sur place
est impossible à moins d'être détenteur d'une "green
card" (permis de travail). Il faut donc encore une fois s'expatrier vers
un pays reconnaissant les licences FAA (américaines). Mais rassurez
vous, c'est le cas d'un très, très grand nombres d'états
(excepté ceux européens). Sinon, il y a également
la filière Canadienne qui se rapproche de celle américaine
et qui permet peut-être avec plus de facilité de rester travailler
sur place ensuite.
>
Où trouver plus de renseignements
Ce
dossier a été rédigé par Pierre-Maxime pour
le NewsGroup fr.rec.aviation, vous pourrez donc trouver plus de
renseignements sur son site: AéRO.net
!
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